L’une des croyances les plus répandues dans le monde équestre est que le travail vers le bas, notamment l’extension d’encolure, compromet l’équilibre du cheval.
Dans cet article, nous allons dissiper ce mythe et expliquer pourquoi cette idée est tout simplement absurde.
L’extension d’encolure ou le travail vers le bas est un sujet controversé dans le monde de l’équitation.
Certains pensent que travailler un cheval avec la tête basse peut causer des problèmes d’équilibre, mais est-ce vraiment le cas ?
Tout d’abord, pour comprendre la notion d’équilibre chez un cheval, il est important de comprendre la répartition du poids. Imaginons une balance à pois comme on pouvait en trouver chez les épiciers de nos grands-parents.
Si l’on souhaite acheter 500 g de farine, le vendeur placerait des petits pois de plomb sur un plateau de la balance, et sur l’autre plateau, il remplirait un sachet jusqu’à ce que les deux plateaux soient équilibrés.
C’est exactement la même chose pour un cheval. Si le poids est réparti de manière équitable entre l’avant-main et l’arrière-main, le cheval est en équilibre horizontal.
Si le poids est surchargé sur l’avant-main, le cheval est en déséquilibre et est dit “sur les épaules”. Si le poids est reporté sur l’arrière-main, le cheval est en équilibre montant.
La hauteur du garrot par rapport aux hanches est un autre indicateur de l’équilibre d’un cheval.
Si le garrot est au même niveau que les hanches, le cheval est en équilibre horizontal. Si le garrot est plus bas que les hanches, le cheval est en équilibre descendant, et s’il est plus haut, le cheval est en équilibre montant.
Il est important de noter que la hauteur de la nuque n’est pas un indicateur fiable de l’équilibre d’un cheval.
Revenons maintenant au travail vers le bas
Certains pensent que travailler un cheval avec la tête basse peut causer des problèmes d’équilibre, mais ce n’est pas le cas.
En réalité, lorsque le cheval travaille avec la tête basse, il étend son encolure, ce qui a pour effet de lui apprendre à gérer son équilibre qui pourrait venir surcharger ses épaules.
Cela signifie que le cheval, autonome dans son équilibre, apprend à reporter du poids, delui même de l’avant-main vers l’arrière-main, pour ne pas tomber.
Tout en gagnant de la souplesse longitudinale, qualité indispensable pour se rassembler, et travailler dans des attitudes plus “hautes” sans effondrer son garrot, creuser son dos, ni perdre sa décontraction.
Conclusion:
Il est temps de revoir notre perception du travail vers le bas et de l’extension d’encolure chez les chevaux.
Ces attitudes, loin de compromettre l’équilibre, permettent au cheval d’apprendre à mieux gérer son corps et son équilibre.
En travaillant régulièrement dans ces attitudes, le cheval progresse en termes de souplesse, de musculature et de légèreté, ce qui lui permet finalement de rester en équilibre dans toutes les situations.
Si vous souhaitez approfondir ces notions et découvrir des séances progressives pour améliorer la souplesse et la légèreté de votre cheval, je vous invite à consulter le lien ci-dessous.
Ensemble, éliminons les idées fausses et travaillons vers un meilleur équilibre et une meilleure harmonie avec nos chevaux.