Comment gérer un cheval chaud en hiver est une question qui revient chaque année. Lorsque les températures baissent, l’énergie et la volonté de bouger des chevaux augmentent. En particulier chez les chevaux chaud, avec beaucoup de sang… et chez les jeunes chevaux !
Cette période de temps froid peut être délicate à gérer, entre le surplus d’énergie d’un cheval qui veut absolument “cracher son feu”, la volonté du cavalier de prendre le temps de bien l’échauffer pour éviter les blessures.
Et avouons-nous le, notre souhait de rester en selle et monter en sécurité !
Alors voici quelques conseils pour gérer un cheval chaud en hiver :
Conseil n°1 pour gérer un cheval chaud en hiver : bien le couvrir
En hiver, c’est la sensation de froid et donc l’envie de se réchauffer qui poussent beaucoup de chevaux à partir au galop, sauter en l’air et autres coup de cul…
C’est un comportement qui est plus présent encore chez les chevaux vivants au box l’hiver. Car à la différence des chevaux vivants au pré, ils ne peuvent autant bouger, marcher, trotter voire galoper un peu pour rester “chauds”.
Cette gaieté démesurée a pour objectif de mettre tout le corps du cheval en mouvement, pour se réchauffer. Un peu comme lorsque nous rentrons dans de l’eau trop froide et que nous bougeons dans tous les sens pour vite nous réchauffer.
Alors pour limiter au maximum ce froid ressenti par notre cheval, il est nécessaire de mettre un couvre-rein au moins le temps de la détente en particulier si il est tondu.
Conseil n°2 : Prendre le temps de bien échauffer son cheval en hiver
Il s’agit là du conseil le plus important à mes yeux. Et pour autant sans nul doute le plus complexe à mettre en oeuvre !
Que votre cheval soit chaud en hiver ou pas, il est primordial de prendre le temps de bien l’échauffer, en particulier d’échauffer son dos.
Pour cela l’ensemble des exercices de transitions d’allures va favoriser une mise en route progressive de votre cheval. De même les mouvements d’assouplissements latéraux de base comme les cercles vont demander à votre cheval de s’incurver et développer sa souplesse en douceur.
Mais prendre e temps de bien échauffer son cheval peut s’avérer être délicat en hiver. Justement parce que le cheval chaud, lui ne veut qu’une chose : ne pas prendre son temps pour bouger !
Dans l’idéal toute séance d’équitation devrat commencer par une longue phase de pas rênes longues…
Mais il peut-être difficile de gérer un cheval chaud en hiver en commençant ainsi, d’où les conseils qui suivent.
Conseil n° 3 : Ne faites pas bouillir la cocotte-minute
Toute la difficulté de gérer un cheval chaud en hiver va être de concilier ce point là avec le précédent.
Il faut bien prendre en compte que votre cheval qu’il soit chaud ou non, a besoin de bouger en hiver. Nous le voyons bien avec les jeunes chevaux. Ils partent en torche, saut de mouton, coup de cul puis une fois bien dégazés et réchauffés ils se calment.
Ils peuvent alors commencer à travailler, bien que pour des jeunes chevaux ils ne restent plus beaucoup d’énergie parfois !
Dans la plupart des cas, les cavaliers ne laissent pas leurs chevaux s’exprimer, et tentent de contenir cette envie, ce besoin d’avancer.
Hélas, les chevaux qui ne trouveront pas la possibilité de jeter leur feu vers l’avant, le feront vers le haut. Et c’est ainsi que nous assistons à de belles séances de rodéo…
Donc en hiver, gérer un cheval chaud consiste à jongler entre l’énergie débordante des chevaux et le contrôle. Tout en prenant garde de ne pas faire bouillir la cocotte-minute, qui tôt ou tard explosera en l’air s’il ne peut aller de l’avant…
Conseils n°4 pour gérer un cheval chaud en hiver : laisser-le s’exprimer en sécurité !
Alors comment réussir l’équation : Prendre le temps de bien détentre + le laisser s’exprimer + sécurtié du cavalier ?
Le meilleur moyen de ne pas prendre le risque de se retrouver par terre tout en laissant à notre cheval un bon moment pour s’échauffer au pas serait de le mettre au marcheur avant de travailler.
Cependant tout le monde ne dispose pas d’un marcheur dans son écurie. Dans ce cas prévoir une petite détente à la longe avant de monter votre cheval peut-être la solution.
De la même manière, il serait bénéfique de pouvoir garder votre cheval au pas pendant une petite dizaine de minutes, avant de le mettre en mouvement.
Mais là encore, avec certains chevaux très chauds, cela risque d’être compliqué. Essayez tout de même de les laisser bouger au trot, librement à la longe. S’ils prennent le galop et que cela reste gérable laissez-les faire.
Pour éviter qu’il ne parte dans tous les sens, demandez-lu de rester connecté et le plus concentré possible. Pour cela, multipliez les demandes de transitions d’allures.
Puis une fois que votre cheval vous semble plus relax, prêt à travailler dans le calme, mettez-vous en selle.
Personnellement je ne recommande pas de mettre un cheval chaud en liberté au parc à froid, en hiver. Il y a de fortes chances pour qu’il partent pleine balle dans tous les sens. Le risque de glissade, claquages, et autres blessures étant trop important. (Ceci dit après avoir travailler, il ne faut pas hésiter !!)
Conseil n°5 : Evitez de le fatiguer pour gérer un cheval chaud en hiver
Un dernier conseil pour gérer un cheval chaud en hiver dans le calme et la sécurité serait d’éviter de le cuire…
Je vois parfois des cavaliers qui sous pretexte que le cheval soit chaud, galopent des tours et des tours de carrière.
Puisque leur cheval veut galoper…ben il va en avoir pour son argent ! Il finira par comprendre, et fera moins le chaud demain !!
C’est à mon sens l’idée la plus nuisible qui puisse exiter. Déjà parce que votre cheval exprime un besoin, il ne le fait pas pour vous embêter.
Ensuite par ce que cette logique est totalement à l’inverse de ce qui va se produire en réalité:
Ces cavaliers se disent qu’en usant bien leur cheval il sera plus calme le lendemain. En réalité, peu àpeu votre cheval va prendre plus encore d’endurance et de condition physique. Il vous faudra de plus en plus de temps pour l’épuiser…
Gérer un cheval chaud en hiver peut vite être délicat, voire mettre en péril notre sécurité (parfois même la sienne, ou celle des autres cavaliers). Il est important dès lors de prendre les dispositions nécessaire pour limiter au maximum les explosions de gaieté et surplus d’envie.
Et ne pas oublier que les chevaux ont besoin de bouger, même si parfois cela peut être un peu acrobatique pour nous !
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