Comment mettre un cheval en place est une des questions les plus fréquentes que l’on me pose.
La relation que nous établissons avec notre cheval par l’intermédiare des rênes est la base de notre communication avec lui. Ainsi nous pouvons lui demander de ralentir, de tourner, mais également de se décontracter, d’utiliser son corps dans telle ou telle attitude… La mise en main est la possibilité d’améliorer sa souplesse, sa musculature.
Il existe plusieurs manières de faire, différentes méthodes selon le courant, la philosophie de l’équitation pratiquée. Loin de moi l’idée de vous présenter ma manière de faire comme “la seule bonne”. Voyez la plutôt comme celle issue des mes apprentissages et de ma volonté de positionner la décontraction du cheval au centre de tous mes intérêts.
Pourquoi mettre en place son cheval ?
La mise en main connecte le cheval au cavalier
La mise en main est le signe du cheval qui accepte les aides de son cavalier, et ne résiste plus contre lui. Le cheval en place ne résiste plus ni dans sa bouche ni dans son encolure aux actions de main de son cavalier.
Le cavalier pourra donner des consignes de manière fluide à son cheval quant à la direction, la vitesse, l’attitude souhaitées. Le cheval en retour donnera des indications aux mains du cavalier sur sa décontraction, sa souplesse, son équilibre.
Mettre son cheval en place pour travailler dans le bon sens
Pour porter son cavalier le cheval doit apprendre à arrondir son dos et non l’affaisser (le creuser). Pour cela, il doit avoir un dos souple et tendre sa ligne du dessus. Dans le même temps, l’encolure doit s’arrondir, le chanfrein se rapprocher de la verticale pour étirer la colonne vertébrale, du garrot à la nuque, vers l’avant. Et engager ses postérieurs sous la masse pour étirer la coonne vertébrale du garrot à la croupe vers l’arrière.
L’ensemble de la ligne vertébrale s’étirant ainsi, le dos se remonte, les abdos se contractent et le cheval porte mieux le poids de son cavalier.
Il est plus facile de conduire un cheval en place
Lorsque le cheval accepte les aides du cavalier, lorsque qu’il se livre dans la main de son cavalier sans résistance, il est plus facile de le conduire, tant dans la direction que dans la vitesse et l’équilibre.
La souplesse et la légèreté commencent à se dessiner. C’est pourquoi à mon sens si la mise en main est la finalité car on se doit de toujours chercher à améliorer cette relation avec la bouche de notre cheval. Elle est aussi le prérequis, le début de tout.
La mise en main, premiers pas vers le rassembler
Le rassembler est l’engagement maximal des postérieurs sous la masse du cheval. L’abaissement des hanches, le dos souple et voussé. Le cheval dans un équilibre très montant soutient son encolure ronde. La nuque est à ce moment le point le plus haut, le chanfrein à la verticale sans passer derrière.
Dans le travail d’un cheval, la mise en main est le début du rassembler. Bien sûr pour le jeune cheval le chemin est loin, mais les premiers pas sont là.
Comment mettre son cheval en place ?
Mettre en place en privilégiant la décontraction
Il existe plusieurs manière pour mettre un cheval en place. Certains “courants” ou “méthodes” d’équitation proposeront une vision très différentes des choses. Il n’y a à mon sens pas une bonne méthode s’opposant aux autres qui seraient mauvaises. Mais plutôt diverses possibilités qui s’offrent à nous en fonction de notre sensibilité, de nos valeurs, et de notre ordre des priorités.
Personnellement je place la décontraction des chevaux avant toute chose. Et je sais que si le cheval trouve son confort physique, il se décontracte, physiquement et mentalement. C’est dans cet esprit pour mettre en place un cheval nous allons nous rapprocher d’un principe de l’équitation éthologique.
Pour se mettre en place le cheval doit céder à la pression
Une grande notion de l’équitation éthologique est la cession à la pression. C’est exactement ce qui va nous permettre de faire comprendre à notre cheval ce que nous attendons de lui. Mais surtout où et comment il trouvera son confort.
Le cheval doit apprendre que lorsque le cavalier exerce une pression sur les rênes, il n’est pas confortable pour lui de résister. Car la pression va s’intensifier, jusqu’à ce qu’il cède. Par contre, dès que le cheval cède et n’oppose plus de résistance, la pression du cavalier doit immédiatement cesser.
Ainsi le cheval comprend très vite, qu’il est plus confortable pour lui de ne pas résister contre la main du cavalier. Et à ce moment là, il évolue librement sans être tenu ou maintenu par les mains.
Mettre en place les codes
Cette méthode, encore une fois méthode que j’ai apprise, je n’ai rien inventé, est réellement basée sur la décontraction du cheval. Parce que à chaque étape de l’apprentissage nous attendons que le cheval se relâche, cède réellement avant de passer à la suivante.
L’énorme avantage est d’avoir rapidement un cheval très agréable à monter car bien dans son corps, souple et léger.
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