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Après avoir abordé les différents sauts d’obstacles, son histoire, l’harnachement et l’équipement indispensable. Ainsi que les aides du cavalier, la position en suspension aux sauts d’obstacles et la détente sur le plat. Voici cette troisième et dernière partie de notre dossier sur le thème du saut d’obstacles cheval.

Voyons ensemble le déroulement de la première séance d’obstacles, jusqu’aux compétitions, en passant par des exercices de cavalerais, des lignes de mécanisations, l’enchaînement d’un parcours avec respect des contrats de foulées.

Le but de cette partie est de vous permettre de peu à peu développer votre efficacité en harmonie avec votre cheval.

Simon Laforêt, créateur de Terre de Sport Equestre, vous propose son expertise et son expérience pour que vous puissiez progresser à votre rythme et atteindre vos objectifs.

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Saut d’obstacles cheval : à l’obstacle, préparer et performer en concours de saut d’obstacles

Avant d’attaquer les concours de saut d’obstacles, il va falloir déjà se préparer comme il faut ! De la première séance à l’obstacle jusqu’à la première compétition, on vous explique tout !

Saut d’obstacles cheval : Préparer les premières séances de saut d’obstacles

Vous savez à quel point les premières fois sont décisives pour la suite des évènements, pour votre cheval c’est pareil. Si vous voulez faire de lui un partenaire qui va relever tous les défis d’un parcours de saut d’obstacles vous devez lui présenter ses premières séances de la meilleure façon possible. Mais c’est également le cas pour vous aussi, voyons cela ensemble !

La première séance de saut d’obstacles du cavalier ou du cheval

Voilà c’est le grand jour, votre première séance de saut d’obstacles. Vous êtes partagez entre l’excitation de ces nouvelles sensations et la peur de mal faire, la peur de tomber peut-être.

Décomposition du saut du cheval

Pour accompagner au mieux votre cheval il est indispensable de bien comprendre les phases de franchissement d’un obstacle. L’abord permet à vous et votre cheval de préparer le saut. Puis le saut lui même se décompose en 4 phases : ascension, planer, descente et réception.

L’abord

Dans l’idéal la dernière foulée de votre cheval avant le saut doit être plus courte que les précédentes, afin qu’il puisse s’engager et reporter son poids sur les postérieurs et favoriser la montée des épaules.

L’appel

Lors de l’appel, les deux antérieurs frappent le sol en même temps, c’est ce que l’on appelle la battue des antérieurs. Elle permet à votre cheval de monter les épaules pendant que les postérieurs s’engagent sous la masse pour se propulser et effectuer la battue des postérieurs. L’appel c’est donc la battue des antérieurs combinée à la battue des antérieurs.

Le saut

Le saut en lui même est induit par la poussée des postérieurs qui agissent comme des ressors, aussi appelée phase ascendante. Les antérieurs se plient et les genoux montent pour franchir l’obstacle sans le toucher. Votre cheval va également étendre son encolure afin de tendre sa ligne de dos, monter le garrot et se ployer au dessus de l’obstacle.

Vient ensuite le planer, au dessus de l’obstacle. La croupe arrive au niveau du garrot, c’est ici qu’on parle de « passage de dos », votre cheval doit faire basculer son rein au dessus de l’obstacle. Il baisse légèrement la tête pour utiliser son dos et plie ses postérieurs afin de ne pas toucher l’obstacle.

Cette bascule donne fin au planer et permet la phase descendante. L’avant main de votre cheval se retrouve plus bas que l’arrière main, il relève son encolure et tend ses antérieurs pour se rééquilibrer.

La réception

Les antérieurs ont enfin retrouver le sol, voici le début de la réception. Les postérieurs viennent sous la masse afin de permettre de reprendre le galop.

Il est évident que plus un obstacle est haut et imposant et plus les mouvements de votre cheval seront amplifiés.

Accompagner le saut du cheval

Idéalement vous devez aborder l’obstacle en suspension ou en position intermédiaire. Cela vous permettra de l’accompagner sans le perturber dans son équilibre et sans le gêner. Cette position va vous permettre d’avoir du liant avec votre cheval tout en restant tonique et solide afin de pouvoir accompagner toutes les phases du saut. Et en prime cette position soulage le dos de votre cheval, permet un meilleur engagement des postérieurs sous la masse et facilite leur poussée au dessus de l’obstacle.

Votre accompagnement au dessus de l’obstacle doit vous permettre de conserver votre équilibre et la disponibilité de vos aides. Ainsi vous pouvez contrôler votre cheval tout en lui laissant l’aisance de sauter le plus naturellement possible. Ce n’est qu’une fois que vous êtes stable, capable de conserver un contact léger et constant, que vous pouvez envisager d’aller relever les difficultés techniques du saut d’obstacle.

À l’abord

À l’abord de l’obstacle vous devez conserver l’impulsion nécessaire au saut. Pour se faire, vous allez vous rapprocher de votre selle en étant très tonique dans votre dos. Vous allez descendre votre centre de gravité en abaissant vos talons, ainsi le contact de vos jambes sera optimisé et vous permettra d’agir efficacement en cas de besoin. Le contact de vos rênes doit rester permanent afin de ne pas mettre en péril l’équilibre de votre cheval et risquer de le mettre à la faute.

Au cours de la phase ascendante du saut, vos talons doivent descendre pour vous stabiliser, votre bassin va s’avancer au dessus du pommeau de votre selle et votre buste s’incline naturellement en s’approchant de l’encolure de votre cheval, grâce à son élévation. L’angle entre votre bute et vos cuisses se ferme, pendant toute la durée du saut vos jambes restent à leur place, vos mains sont basses et accompagnent le mouvement de la tête pour ne pas gêner votre cheval.

Pendant le planer

Pendant le planer, vous devez être proche de votre selle, les jambes fléchies et les bras souples et liés à la bouche, pour permettre à votre cheval d’utiliser toute son encolure. Faites vous discret et léger, afin de ne pas gêner votre cheval.

À la réception

Puis dans la phase descendante, vous devez vous redresser afin de rester stable et ne pas vous retrouver projeter en avant. L’angle entre votre buste et vos cuisses est largement ouvert, votre bassin s’avance mais reste proche de votre selle avec des articulations toujours fléchies.

Afin d’amortir la réception, vos chevilles doivent être fléchies, vos jambes doivent être à leur place pour permettre l’impulsion dès la première foulée. Vos épaules doivent être reculées pour rééquilibrer le couple, votre regard se porte vers la direction où vous voulez aller. Dès la première foulée de galop vous avez retrouvez votre position initiale, prêt à penser à la suite du parcours.

Une fois tout ce processus connu, il est facile de comprendre l’intérêt d’aborder un obstacle en position 2 points ou 2 points et demi afin de faciliter l’accompagnement du saut. Vous devez apprendre à contrôler votre équilibre au dessus de votre cheval pour le suivre au mieux sans vous raidir.

Plus l’obstacle est haut ou large, plus vous aurez besoin d’accompagner le saut de votre cheval et donc adapter votre équilibre.

Le cheval saute, le cavalier accompagne

Vous devez faire qu’un avec votre cheval pour l’accompagner au mieux. Si vous êtes débutant, vous resterez « passif », vous attendrez votre cheval tout en restant lié et souple.

C’est votre cheval qui fournit l’effort et la puissance nécessaire au saut, il vous porte et vous vous fléchissez au dessus de lui pour amortir ce mouvement.

Si vous avez l’impression de « porter » votre cheval, c’est que vous le précédé et que vous le gênez. C’est une faute assez courante une fois la phase débutante terminée, le cavalier commence à ressentir les choses et veut en faire plus que nécessaire. Cette faute est à corriger absolument.

Les fautes du cavalier

Un obstacle parfaitement franchis est le résultat de l’aisance et de l’efficacité du cavalier, couplé à la liberté de mouvement du cheval. Mais il arrive que le cavalier se contracte involontairement, que sa position ne soit pas idéale ou bien qu’il manque de « liant » avec son cheval. La conséquence est bien souvent la même : il gêne son cheval, ce qui peut provoquer une faute.

Se raidir

Un défaut fréquent chez les débutants est de se raidir, dans les bras et dans les épaules. Le cavalier n’accompagne pas du tout la bouche, ce qui empêche le cheval de fonctionner correctement. Il vient cogner, douloureusement contre la main du cavalier et pourrait finir par s’arrêter de sauter pour éviter se désagrément.

Le taxi

C’est également ce qui arrive à un cavalier en retard, qui prend un « taxi ». Il s’accroche plus ou moins à la bouche et le gêne. Cela peut venir d’une mauvaise position, d’une crispation ou d’une incompréhension entre le cheval et le cavalier sur l’abord de l’obstacle.

La georgette

Mais ce n’est pas la seule figure possible ! Le cavalier qui précède son cheval, autrement dit qui fait une « georgette », gêne lui aussi son cheval. D’ailleurs je vous conseille vraiment la lecture de ce blog à ce sujet !

Se jeter

Il arrive que des cavaliers peu expérimentés se jettent, pour copier les champions peut être. Mais ce geste n’est pas naturel et gêne lui aussi le cheval, qui se retrouve avec du poids supplémentaire sur ses épaules.

S’écraser

Une autre faute que nous retrouvons chez les débutants est de « s’écraser » à la réception, par manque de « solidité », ce qui lui rend le contrôle à la réception vraiment plus délicat.

Les jambes qui reculent

Avoir les jambes qui reculent et donc le buste qui avance à l’abord d’un obstacle est assez problématique. En effet, dans cette position vous ne pourrez intervenir si besoin, et il est fort à parier que vous tomberez si votre cheval refuse ou dérobe.

Perdre un étrier

Il arrive que le cavalier perde un étrier, bien qu’on ne peut pas réellement parler de faute, cela est vraiment handicapant, généralement le talon remonte et le cavalier se maintient comme il peut en serrant les genoux. Résultat la jambe sans étrier devient « indisponible ».

Nous avons fait le tour des « fautes » du cavalier, qui sont généralement la conséquence d’une mauvaise position. Cela se réglera en travaillant sur le plat et avec des séances de mise en selle.

La sécurité avant tout
Le matériel

Cela est déjà vrai dès lors que vous mettez le pied à l’étrier, et encore plus lorsque vous avez l’intention de pratiquer le saut d’obstacles : la bombe est indispensable à votre sécurité.

Faîtes également attention à ne pas trop enfoncer vos pieds dans les étriers, pour qu’en cas de chute ils puissent facilement en sortir.

Mais également à ne pas avoir des rênes excessivement longues, qui pourraient devenir dangereuses si votre pied arrive à se retrouver dans le flot. Système D faites un nœud au bout de vos rênes, le temps d’en trouver d’autres à la bonne taille.

Monter seul à l’obstacle

Même si vous avez un bon niveau, il n’est pas recommander de monter seul à l’obstacle. D’une part c’est vraiment pas pratique si vous devez descendre à chaque barre qui tombe ou pour monter les obstacles au cours de votre séance. Mais de plus l’obstacle rajoute un risque de chute à la pratique de l’équitation. Alors pensez à avoir au moins une personne dans l’écurie, qui pourra vous venir en aide en cas de chute.

Être accompagné d’une personne qualifiée est vraiment un plus. Il saura adapter le profil des obstacles, leur hauteur, leur distance e, fonction du terrain, de vous et de votre cheval.

Un niveau minimum

Le cavalier débutant pourra franchir son premier obstacle lorsqu’il est suffisamment stable dans son assiette, que ses aides s’accordent harmonieusement et qu’il maîtrise la position en suspension.

L’abord

Arrivez droit et au milieu de votre obstacle dans le calme et individuellement. Pas question de venir sauter juste derrière un autre cavalier. Cela limitera le risque de désobéissance de la part de votre cheval.

Votre sécurité et celle de votre cheval passent par le respect de ces « règles », bien que le risque zéro n’existe pas.

Passer son tout premier obstacle

C’est le grand jour, vous maîtrisez la position en suspension, vous êtes stable sur les barres au sol et aux trois allures. Vous vous sentez prêt à effectuer votre première séance de saut d’obstacles.

Votre partenaire du jour a un grand rôle a jouer, celui de vous faire découvrir cette discipline dans le calme et en sécurité. Le cheval parfait pour une première séance a un bon tempérament, de l’impulsion sans être excité, vous devez vous sentir à l’aise sur son dos. Pour vous mettre en confiance, un cheval facile et qui « connaît son métier » sera préférable à un jeune cheval encore vert et inexpérimenté.

Exemple d’une première séance

Commencez par une détente dans le calme en y intégrant des passages sur des barres au sol., recherchez votre souplesse et votre décontraction.

Construction du premier obstacle

Une fois prêt vous allez pouvoir franchir votre premier obstacle. Choisissez un vertical bas (30 à 40 cm) sur la piste pour retirer toutes difficultés de direction. Placez une barre d’appel au pied de l’obstacle et une barre de réglage à environ 2,5 / 2,7 mètres devant le vertical. Cela va aider votre cheval à avoir une bonne place d’appel et à réguler ses sauts.

Ce dispositif s’aborde au trot et il est possible d’encadrer l’obstacle avec une barre de chaque côté, afin d’orienter le cheval et ainsi l’empêcher de dérober (passer à côté).

L’abord

Comme pour votre détente, le maître mot est : calme. Prenez le trot enlevé sur la piste, de l’autre côté du vertical, afin d’avoir le temps de gérer l’allure de votre cheval. Quinze, vingt mètres avant l’obstacle, mettez-vous en suspension, afin de vous stabiliser et de pouvoir facilement suivre le saut de votre cheval, sans le gêner.

Si cela est possible, tenez vos rênes légèrement flottantes, pour ne pas vous accrocher à la bouche de votre cheval. Vous pouvez aussi prévoir un collier autour de son encolure afin de pouvoir avoir un point où vous tenir, si cela vous met en confiance. Mais n’en abusez pas, car cela réduit votre liberté de mouvement, indispensable pour accompagner de votre cheval au dessus des barres.

Votre regard a lui aussi un rôle très important, vous devez le porter au dessus de l’obstacle, car si vous regardez le pied de la barre, vous allez automatiquement vous pencher en avant et ainsi perdre votre équilibre et le contrôle de votre cheval.

Le saut

Pendant le saut, il vous suffit de suivre souplement le mouvement de votre cheval, votre buste s’avance légèrement, vos épaules et vos bras restent décontractés et accompagnent l’extension de l’encolure.

Durant tout le saut votre regard se focalise sur la direction à suivre ensuite. Vous allez rapidement vous rendre copte que vous contrôlez facilement votre équilibre à condition  que vos jambes restent fixes avec des articulations souples. Votre travail est de vous faire le plus discret possible sur le dos de votre cheval.

La réception

Dès le début de la phase descendante redressez-vous afin de reprendre du contrôle sur votre cheval. Au début vous réussirez à retrouver votre position initiale 2 à 3 foulées après l’obstacle. Avec l’expérience vous parviendrez à retrouver cette position de plus en plus rapidement.

C’est vraiment la répétition des sauts qui vous permettra d’amortir de mieux en mieux vos sauts, de prendre de l’aisance et de l’assurance.

Et après ?

Quand vous ne ressentez plus d’inquiétude à sauter au trot, vous pouvez aborder l’obstacle au galop en réglant la barre de réglage ou en l’enlevant. Il est, en général, plus facile d’accompagner un saut au galop, la difficulté réside dans la gestion de l’allure.

Peu à peu vous pouvez augmenter la hauteur de l’obstacle tout en restant raisonnable. Vous pouvez facilement vous sentir inquiet et vous faire peur, ce qui ralentira fortement votre progression.

Restez un bon moment à travailler sur un vertical simple, sur la piste, cet obstacle se franchi avec une trajectoire relativement courte et est donc plus facile à encaisser.

Sa première ligne de cavalettis

Après quelques séances sur le vertical, peut être deux, trois, ou plus, vous pourrez travailler sur une ligne de cavalettis qui vous permettra de perfectionner votre fonctionnement et votre stabilité.

C’est en fait une succession d’obstacles assez bas, espacés d’une ou de deux foulées, ou bien même aucune pour faire un « saut de puce ».

Débutez avec une entrée au trot, réglée avec une barre au sol. Choisissez un croisillon ou un petit vertical comme premier obstacle suivi à deux foulées d’un autre vertical d’environ 40 cm de haut.

Intérêts des cavalettis

Les lignes de cavalettis imposent un rythme calme et cadencé. Pour les chevaux c’est un véritable exercice de gymnastique qui l’aide à se rééquilibrer et à perfectionner sa technique.

Pour les cavaliers, il y a un véritable intérêt psychologique, c’est un exercice qui plaît et motive les cavaliers. Il y a une décontraction physique et psychologique qui en découle, indispensable à la progression du cavalier d’obstacle.

Le second intérêt est la recherche de la position juste et efficace, afin de parvenir à un bon équilibre et à l’accompagnement parfait des sauts, ainsi qu’à l’efficacité des aides, s’il est nécessaire qu’elles interviennent.

Variation d’exercices

Pour varier les plaisirs vous pouvez rallonger ou raccourcir vos étriers, vous pouvez même les retirer ! Vous pouvez également passer la ligne avec les bras écartés, les yeux fermés…

Il y a un nombre incalculable de dispositifs possibles, qui varient en fonction du nombre d’obstacle, de la hauteur, de leur profil, des distances entre chaque… Tous ces facteurs peuvent être modifiés en fonction des besoins du cavalier ou du cheval.

La première fois que vous décidez de passer un oxer, préférez le placer en fin de ligne, ainsi le cheval le franchit de manière naturelle et le cavalier a toute la ligne pour se concentrer sur ses sensations. Cela donnera de bonnes bases pour passer ensuite un oxer isolé.

saut d'obstacles

Saut d’obstacles cheval : comment se perfectionner ?

Enchaîner un parcours

Un parcours d’obstacle est un enchaînement de plusieurs types d’obstacles différents dans un sens et un ordre précis, sans faire de cercle ni s’arrêter.

Le rôle du cavalier est de faire en sorte que son cheval aborde chaque obstacle dans les meilleures conditions possible, grâce à la gestion de la vitesse, de l’équilibra est de la direction.

Le tracé

C’est sûrement l’élément le plus important du parcours, il permet d’aborder chaque obstacle dans le bon sens. La précision constante du tracé n’est pas une chose facile, il faut aborder comme il faut l’obstacle tout en préparant l’abord du suivant.

Pour cela il faut se souvenir d’une chose : aborder les obstacles droit, perpendiculaire et au milieu. Cette notion combinée à de grandes courbes larges, vous permettra de parvenir au tracé parfait.

Les chevaux ont toujours tendance à resserrer leurs courbes, il est donc important d’anticiper cela pour ne pas se faire « voler » la trajectoire.

En montant le tracé de cette manière, vous aborderez les combinaisons de façon à ce que tous les obstacles soient alignés. Cela limitera le risque que votre cheval zigzague devant la ligne.

Enormément de fautes aux obstacles sont dues à un mauvais tracé, une fois cela intégré il est plus facile d’y faire attention et de voir son nombre de faute diminuer.

Avant d’entamer un parcours de douze obstacles, il convient déjà de travailler sur l’enchaînement de 2 ou 3 obstacles proprement, puis d’augmenter progressivement le nombre d’obstacle. Vous pouvez également commencer par un parcours de barres au sol, puis avec des croisillons, avant de mettre des verticaux puis des oxers.

L’utilisation de plots ou de cônes peut aussi vous aider dans la visualisation de votre tracé, cela peut aussi encadrer les jeunes chevaux.

L’indispensable travail sur le plat

L’obstacle c’est du dressage entre des barres, et c’est bien vrai ! Il est d’ailleurs beaucoup plus facile de sauter avec un cheval dressé et aux ordres qu’un cheval vert. Alors pour chaque difficulté rencontrée il conviendra de d’abord retravailler sur le plat le paramètre qui fait défaut : le tracé, le rythme, l’équilibre… Puis de l’intégrer à un travail sur les barres au sol, puis sur les barres.

Le rythme

Le rythme, la vitesse moyenne de votre cheval ou encore appelé le train est le paramètre qui va permettre à votre cheval de prendre son élan pour utiliser son énergie au dessus de l’obstacle.

Pendant une compétition, où le temps est chronométré, votre cheval devra galoper plus vite pour éviter les points de pénalités pour dépassement de temps. Vous devrez adapter le rythme en fonction des difficultés de chaque obstacle.

Naturellement votre cheval ralentit dans les virages, vous devez donc veiller à entretenir l’allure dans chacune de vos courbes, ou l’avoir fait en amont pour vous servir de votre virage comme régulateur de vitesse.

L’équilibre du cheval

Un cheval équilibré et léger peut utiliser toute son énergie, sa souplesse et sa force pour sauter haut et couvrir les obstacles larges. Pour ce faire, votre cheval doit engager les postérieurs sous la masse pour reculer son centre de gravité. Il peut ainsi, s’arrondir, tendre son dos et alléger son avant-main, il est en équilibre.

De cette façon les battues d’appel sont beaucoup plus faciles, et il y a moins de risque que votre cheval se blesse le dos. Et plus vous lui demander de sauter haut, plus la gestion de son équilibre est importante.

Pendant l’enchaînement, l’équilibre de votre cheval est perturbé par les sauts, les changements de direction, et aussi par les fautes du cavalier.

Pour conserver l’équilibre de votre cheval dans les virages et donc sa légèreté et sa souplesse, vous devez faire attention à ce qu’il galope sur le bon pied. Mais vous devez également incurver votre cheval afin de favoriser son engagement des postérieurs, la tension de son dos et un équilibre latéral adapté. Contrairement à ce qu’offre un cheval qui se « couche », avec le pli à l’extérieur ou « sur les épaules ».

Pour équilibrer votre cheval avant le parcours vous pouvez simplement le mettre sur un cercle et demander le départ au galop dessus.

L’influence du rythme

Le rythme influence fortement la place de la battue d’appel. Plus vous allez vite, plus la trajectoire  sera longue, mais perdra de la hauteur. C’est pour cela que les obstacles de cross sont plus massifs, larges mais moins hauts que ceux de concours de saut d’obstacles.

Un obstacle large et haut demande à la fois de l’élan et un très bon équilibre, permettant au cheval de le franchir aisément. Vous devrez donc développer l’allure de votre cheval tout en cherchant un contact léger devant les obstacles larges pour s’en rapprocher. À l’inverse vous ralentirez l’allure et raffermirez le contact pour l’éloigner des obstacles droits.

Le rôle du cavalier

Votre rôle est de gérer l’équilibre de votre cheval dans une position en suspension pour aller chercher le parcours le plus rapide et sans faute.

Pour cela toutes vos aides doivent être indépendantes et précises. Le contact avec la bouche de votre cheval doit rester le plus souple possible, empêchant votre monture de s’appuyer ou de tirer.

Pour bien gérer la direction, le rythme et l’équilibre de votre cheval vous devez apprendre à « monter » les différents « morceaux » d’un parcours.

Les courbes

Dans les courbes pensez d’abord à regarder votre prochain obstacle afin de l’aborder dans le meilleur tracé possible. Attention à ne pas vous pencher en avant, redressez-vous, afin de pouvoir facilement utiliser vos aides et reculer votre poids du corps, sinon vous déséquilibrez votre cheval et le mettrez « sur les épaules », rendant l’abord suivant plus compliqué. Rapprochez vous de votre selle, pour renforcer l’action de vos jambes, sans vous asseoir complètement.

Pensez à incurver votre cheval dans les courbes, grâce à une rêne d’ouverture et une rêne régulatrice extérieure. La première indique la courbe à suivre tandis que la seconde encadre l’épaule.

Reculez légèrement votre jambe extérieure afin de favoriser l’engagement du postérieur, ce qui favorisera un cheval tendu et en équilibre.  Votre jambe intérieure, elle, incurve et entretien l’impulsion.

La combinaison de vos mains et de vos jambes vous permet de diriger et de canaliser votre cheval. Mais attention à ne pas vous figer, veiller à rester « avec » votre cheval et non pas contre lui.

Vos aides extérieures empêchent les épaules et les hanches de déraper, ce qui favorise la tension du dos et la maniabilité de votre cheval.

Les courbes permettent de réduire efficacement le rythme de votre cheval tout en conservant son équilibre. Pour se faire, redressez-vous fortement et résistez avec votre rêne extérieure, ainsi vous pourrez réguler la vitesse sans vous bagarrer avec cotre cheval.

Les lignes droites

Dès la sortie de la courbe, remettez votre cheval droit en le guidant vers le prochain obstacle grâce à vos deux jambes et vos deux mains. Le couloir créé par vos aides favorise la rectitude de votre cheval et l’empêche de dérober.

Vos jambes restent à la sangle, prêtes à intervenir si besoin, pour rectifier le manque d’impulsion ou encourager un cheval qui manquerait de franchise devant la barre.

Restez stable, avec un contact constant dans la zone d’abord, pour ne pas perturber le centre de gravité de votre cheval qui pourrait le cas échéant lui faire faire une faute. Faîtes vous léger tout en maintenant la cadence et l’équilibre de votre cheval que vous avez choisi dans la courbe, jusqu’à la battue d’appel.

La réception

Déjà au dessus de votre obstacle vous devez regarder dans la direction où vous voulez aller. Ainsi il y a de grandes chances que votre cheval réceptionne sur le bon pied. Si ce n’est pas le cas, il va falloir agir vite. Dès la réception redressez-vous rapidement et suivez le tracé pour aller au prochain obstacle, afin de pouvoir l’adapter selon les circonstances. Si votre cheval manque d’impulsion, demandez lui, dès la réception en utilisant vos deux jambes.

Les abords selon le type d’obstacle

Chaque profil d’obstacle demande une technique différente en fonction de sa taille et de sa forme. La place de l’appel influence directement la trajectoire de votre cheval au dessus de l’obstacle, qui elle aussi varie d’un profil d’obstacle à l’autre.

Plus l’obstacle est large, haut, plus trajectoire est importante afin de pouvoir les couvrir en intégralité.

Sur un terrain plat, le point culminant de la parabole au dessus de l’obstacle doit se trouver au dessus d’un obstacle droit, au milieu d’un obstacle large et au sommet d’un obstacle de volée. De ce fait si votre cheval prend son appel trop près, il risque de fauter avec ses antérieurs, s’il prend son appel trop loin, ce sont les postérieurs qui risquent la faute.

En théorie vous devez chercher à vous rapprocher des obstacles larges ou de volée et à vous éloigner des verticaux.

Les verticaux

Ils demandent une place d’appel relativement éloignée afin de pouvoir arrondir la trajectoire et d’éviter un saut en cloche, difficile pour votre cheval. Mais l’appel ne doit pas non plus être trop loin afin de conserver un sommet de la trajectoire au-dessus de la barre et vraiment à égale distance de l’abord et de la réception.

Les verticaux demandent un bon équilibre de la part de votre cheval. Ainsi qu’une vitesse modérée et des foulées plutôt courtes. Vous devez réguler l’amplitude du galop, la vitesse et l’équilibre de votre cheval dans la courbe précédant le saut.

Dans les dernières foulées, redressez-vous légèrement pour avoir un contact franc tout en conservant l’action de vos jambes en descendant vos talons. Ainsi vous garderez l’impulsion tout en « comprimant » l’attitude et l’allure de votre cheval. Cherchez un contact subtile et très progressif pour ne pas mettre votre cheval sur les épaules ou causer un refus.

Les oxers ou obstacle de volée

Cette fois la place d’appel se veut assez proche du pied afin de pouvoir couvrir toute la largeur facilement. Ainsi votre cheval doit agir vite avec ses antérieurs pour ne pas fauter. Ce profil d’obstacle demande un rythme soutenu et grosse poussée des postérieurs.

Dans l’abord cherchez un équilibre stable de la part de votre cheval, une impulsion constante ainsi que des foulées amples.

Pour ce qui est de vous, « mollissez-vous » pour vous rapprocher de votre barre en conservant l’action de vos mollets.

Pour les rivières vous pouvez augmenter davantage le rythme puisque aucun effort de hauteur n’est demandé. Ainsi les foulées seront plus étendues et le saut plus rasant et donc plus économique pour votre cheval.

Les obstacles en montée

Les obstacles en montée demandent un abord près du pied et beaucoup d’impulsion, il va également falloir que vous recherchiez un contact un peu plus franc que sur le plat. Vos jambes doivent être énergiques et vous devez soulager le do et l’arrière main de votre cheval afin de favoriser la battue d’appel et la propulsion des postérieurs.

Les obstacles en descentes

Ici l’essentiel repose sur l’équilibre de votre cheval, vous devez chercher à reculer son centre de gravité. Dans un galop un peu plus lent cherchez un appel un peu loin afin d’aplatir légèrement votre trajectoire au dessus de l’obstacle et ainsi de demander un effort moindre à votre cheval.

Pour ce faire vous aller freiner en reculant vos épaules, vos mains restent basses et conservent un contact léger. Vos jambes restent actives, pour maintenir le centre de gravité de votre cheval reculé ainsi que la tension du dos.

Les combinaisons

Une combinaison est une succession d’obstacles relativement proche les uns des autres, qui doivent être sautés de façon consécutive.

En concours vous pourrez rencontrer des doubles avec deux difficultés à franchir ou des triples avec trois difficultés avec pour chacun une ou deux foulées entre chaque obstacle. Mais à la maison vous pouvez également avoir des sauts de puces, ou des distances plus longues entre deux mais également plus de trois obstacles.

En général les distances sont étudiées pour ne pas poser de soucis à un cheval lambda.

Les difficultés

La difficulté principale est d’aborder chaque obstacle correctement, la place du premier conditionne les suivants. Ainsi quand votre cheval prend un appel trop près du premier, il se réceptionne loin de celui-ci et si vous n’intervenez pas il sera trop proche du second ce qui risque de le faire fauter.

À l’inverse s’il prend un appel trop loin du premier, il sera alors trop loin du second et soit fera un saut à plat soit fera un « petit pied » et se retrouvera alors bien trop près.

Pour rectifier ces situations compliquées, vous devez régler correctement l’a place d’appel du premier obstacle afin d’aborder les suivants dans de bonnes conditions. Si les distances dans la ligne sont justes, une trajectoire correcte sur le premier élément vous permettra de garder une bonne attitude de votre cheval, des foulées constantes et une bonne trajectoire sur le second élément sans avoir besoin de modifier quoi que ce soit.

Pour préparer l’entrée de votre combinaison vous devez vous concentrer sur le premier obstacle, adaptez votre abord au profil et à la hauteur de celui-ci, comme s’il s’agissait d’un obstacle isolé.

Pour les entraînements à la maison, vous pourrez changer votre tracé pour adapter la place d’abord, ce qui n’est pas possible en compétition.

Vous devez en général aborder votre combinaison avec un peu plus de train, afin de pouvoir garder de l’énergie sur chacun des sauts suivants. Soyez rapide dans votre réception du premier pour tout de suite retrouver votre position initiale afin d’éviter de gêner votre monture pour le second élément.

Vous pouvez intervenir pour entretenir ou rectifier l’impulsion ou la rectitude de votre cheval en étant très descendu dans vos articulations basses et en encadrant votre cheval dans votre couloir de rênes et vos deux jambes.

Le contrat de foulée

Une foulée est la distance comprise entre deux posés consécutifs du même pied, une foulée standard d’un cheval au galop est d’environ 3,50 mètres. Mais elle varie de 3,20 à 3,80 mètres en CSO et peut même dépasser 4m sur le cross.

Un contrat de foulée est le nombre exact de foulées de galop entre deux obstacles.

Pour connaître le nombre de foulées entre deux obstacles deux solutions : à cheval vous aborder premier saut dans un galop standard et adapté à celui-ci, puis vous continuez sur le second sans intervenir. Souvent les débutants font l’erreur de compter la réception comme étant une foulée, mais il faut bien débuter le comptage à la première foulée de galop.

À pied vous pouvez compter le nombre de mètres entre chaque obstacle et le convertir en foulées.

Retrouvez notre guide des distances pour de ne plus jamais douter.

Il est possible de vouloir ajouter ou enlever une foulée, dans le cadre d’un exercice à la maison ou d’une compétition. Cette modification ne doit pas mettre à mal la cadence et la battue d’appel du premier obstacle, pour que la qualité du galop et les trajectoires sur les différents éléments sont préservées.

Pour varier l’amplitude des foulées, il faut que votre cheval soit aux ordres, réactif à vos aides, tendu dans son dos et souple aussi. Mais également que vous mainteniez  une bonne impulsion et un contact moelleux et constant. Il faut donc que vous soyez parfaitement stable et fixe dans votre position en suspension avec une utilisation juste et indépendante de vos aides.

Comment réduire le nombre de foulées ?

Pour cela vous devez allonger les foulées de galop pour réduire leur nombre dans la combinaison. Pour cela il faut travailler les foulées de votre cheval dans la courbe et la ligne d’abord, en augmentant la vitesse sans varier la cadence.

Soyez actif, les talons descendus, les rênes ajustées et le regard porté vers l’avant. Ainsi vous allez augmenter l’impulsion et « laisser passer » votre cheval en l’accompagnant avec vos mains pour qu’il puisse étendre son encolure.

Son centre de gravité est alors légèrement avancé, sans qu’il soit sur les épaules.

Tout cela permet de faciliter l’avancée des antérieurs qui viennent couvrir plus de terrain. Votre cheval s’étend et ses foulées sont donc plus longues dans une cadence stable.

Vous devez agir avant la combinaison et ensuite vos n’avez plus qu’à ajuster votre abord. Si votre entrée est correcte il ne vous reste plus qu’à attendre votre second saut.

Comment augmenter le nombre de foulées ?

Dans ce cas vous devez réduire les foulées de votre cheval. Réduisez la vitesse et reculez le centre de gravité de votre cheval, pour le « comprimer » en diminuant ainsi l’avancée des antérieurs.

Vous allez avoir besoin d’un fort engagement des postérieurs et un contact plus ferme sur le mors. Dans la courbe avant la combinaison, rapprochez-vous de votre selle et redressez-vous, tout en conservant l’impulsion et l’attitude de votre cheval.

Ainsi votre cheval est relativement rassemblé et ses foulées sont réduites. Là encore vous conservez ces paramètres dans la ligne sans perturber son équilibre et sa cadence.

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Saut d’obstacles cheval : fautes et désobéissances du cheval au saut d’obstacles

L’objectif de tout cavalier sur un CSO c’est d’effectuer son parcours sans fautes, sans désobéissances et le plus rapidement possible, la cerise sur le gâteau serait de faire ça avec style et harmonie.

Mais chaque cavalier se retrouve un jour confronté à une barre qui tombe, un cheval qui refuse ou dérobe. Notre premier conseil est de ne jamais rentrer votre cheval à l’écurie sur un échec, terminez chaque séance pas une note positive.

Les fautes et les désobéissances peuvent être dues à une faute du cavalier, soit par manque d’expérience soit pas erreur, d’où l’intérêt de toujours se remettre en question avant de rendre votre cheval responsable. On voit trop souvent des cavaliers punir leur monture de manière excessive et systématique, mais ce n’est pas une solution efficace pour régler votre problème. Le calme et la compréhension seront toujours plus judicieux.

Quand la barre tombe

Votre cheval touche l’obstacle et une ou plusieurs barres touchent le sol, on dit que votre cheval « fait une barre ». Cette faute peut être due à un cavalier qui gêne sa monture dans sa position ou son fonctionnement, ce qui est souvent le cas du cavalier débutant, qui se fige ou est en retard ou en avance par rapport à son cheval. (Les fameux Taxi et Georgette !).

Cela peut être lié également à un mauvais abord, trop proche ou trop loin de l’obstacle. Ou mal préparé, votre cheval n’est pas dans les conditions optima les pour sauter aisément et faute. Nous l’avons vu précédemment, le tracé, le rythme et l’équilibre de votre cheval doivent être adaptés à la taille et au profil des obstacles pour que tout se passe au mieux.

Mais la barre peut aussi tomber par faute de style du cheval, un antérieur qui ne se range pas assez, un postérieur qui traîne… Cela peut être dû à un manque de souplesse ou un manque d’expérience.

Quand le cheval refuse

Que ce soit quelques foulées avant l’obstacle ou à la battue d’appel votre cheval se stop et refuse de franchir l’obstacle.

Peut être avez-vous « bousculez » votre cheval dans l’abord, la déconcentrant ou dégradant son équilibre vers les épaules, vous le mettez en difficulté et il refuse.

Ou bien votre tracé n’a pas été idéal, vous zigzaguez devant l’obstacle ou arrivez complètement sur le côté de la barre, dans un équilibre inadapté, avec un manque d’impulsion… Et il refuse.

Quand cela arrive vous devez tout de suite remettre votre cheval en avant, sur un cercle idéalement afin de réunir tous les paramètres nécessaires pour un franchissement facile et revenir sur l’obstacle. Dans le doute d’un manque de courage de la part de votre cheval, demandez plus d’impulsion, restez près de votre selle, les talons bas et les jambes très actives. Soyez présent et régulier jusqu’à l’abord.

Votre cheval peut également refuser de sauter si l’obstacle lui fait peur ou l’impressionne, par sa couleur, sa forme, ou simplement s’il a une appréhension à cause d’une douleur ou d’une maladresse de votre part.

Quand le cheval dérobe

Le cheval dérobe lorsqu’il passe sur le côté de l’obstacle à sauter. En général c’est la passivité du cavalier qui ne garde pas son cheval aligné qui cause cette désobéissance. Soit vous restez sur votre courbe sans remettre droit votre cheval, soit vous abordez votre obstacle de biais. Votre encadrement  n’est pas efficace, vos ordres sont soit inexistants soit mal définis. Votre cheval ne comprend donc pas bien ce que vous attendez de lui.

Mais il arrive aussi que votre cheval fasse preuve de mauvaise volonté, peut être a-t-il un mauvais souvenir sur un obstacle, ou c’est fait peur sur un obstacle précédent, ou simplement il est impressionner par l’obstacle à franchir. Dans ce cas il fuit et s’écarte rapidement de la difficulté en prenant la main du cavalier. Il de vient bien souvent incontrôlable si vous ne réagissez pas très rapidement.

Dans tous les cas il faut revenir calmement, idéalement du côté opposé à celui où il a dérobé (si vous aviez abordé l’obstacle à main gauche, essayez à main droite, et inversement). Soignez votre tracé pour arriver en face et au milieu de votre obstacle, en travaillant la rectitude de votre cheval.

Canalisez-le bien grâce au couloir créé par vos aides (mains et jambes), entretenez l’impulsion sans le laisser s’appuyer sur le mors au risque qu’il vous « embarque » à nouveau. Restez proche de votre selle, mais suffisamment redressé.

Tenez votre cravache du côté où il a dérobé, pour vous aider à le canaliser devant l’obstacle.

Pourquoi mon cheval désobéit ?

Si votre cheval désobéit volontairement il a toujours une bonne raison, de son point de vu. La plupart des chevaux sont volontaires et généreux.

Peut être que votre cheval est jeune et manque d’expérience, il découvre l’obstacle et peut se sentir démuni et désemparé. Il ne sait pas faire, encore, soyez patient et doux.

Peut être que son éducation et sa formation à l’obstacle n’a pas été assez méthodique et progressive, il ne peut pas faire l’effort demandé par manque de condition physique ou de préparation mentale. Faites attention à toujours adapter le profil et la taille de l’obstacle aux capacités de votre cheval, à sa condition physique et à son adresse. Tous ces paramètres se développent et s’améliorent à fil de l’entraînement.

Il est également possible que votre cheval se soit fait peur, il perd alors confiance en lui, en vous et en ses capacités. Il ne veut plus sauter, il va falloir le remettre en confiance.

Et peut être que tout simplement ce n’est pas sa journée. Peut être a-t-il des douleurs ou des courbatures, peut-être est-il fatigué. Demandez un exercice simple et facile puis terminez votre séance sur le plat, pourquoi pas du stretching. Vous reprendrez votre séance d’obstacle plus tard.

Faut-il récompenser ?

Évidemment il n’est pas question de récompenser un cheval qui faute ou désobéit. En revanche, lorsqu’il fait ce que vous attendez de lui c’est très important de lui faire comprendre que oui, c’est bien ça que vous vouliez. Cela est d’autant plus vrai avec un cheval qui est en cours de formation ou alors un cheval qui a une difficulté et parvient à la surmonter.

Un saut imposant, ou un obstacle franchi malgré un abord douteux, qui demandent un gros effort de la part de votre cheval mérite une récompense.

Il y a plusieurs façons de récompenser votre cheval. Une caresse, un mot doux, une pause au pas, une friandise … Faites varier les plaisirs !

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Saut d’obstacles cheval : les soins après le travail de saut d’obstacle

Après votre séance d’obstacle, et même après n’importe quelle séance, quelques soins simples mais essentiels sont à faire à votre cheval, afin de préserver sa santé sur le long terme.

Commencez déjà par terminer votre séance en le faisant marcher au pas rênes longues et au mieux à pied, quelques minutes en veillant à dessangler d’un trou ou deux. Ainsi vous allez lui permettre de revenir au calme sans arrêt brusque de l’activité, son rythme cardiaque va progressivement ralentir ainsi que sa respiration. Sa récupération sera beaucoup plus efficace que si vous le remettez directement au box. Mais cela permet également de faire sécher son poil si jamais il a transpiré et ainsi d’éviter un coup de froid.

De retour à l’écurie

Après être descendu ou avoir fini de le marcher en main, vous allez pouvoir le desseller. Idéalement permettez-lui d’aller se rouler, soit dans un paddock, soit dans le manège ou la carrière ou bien même en longe sur l’herbe s’il est assez à l’aise pour le faire. Laissez lui le temps de boire et d’uriner si besoin. Ensuite s’il est encore humide, vous pouvez le frictionner avec de la paille ou une serviette au niveau de l’encolure, du dos, des reins, de la croupe, du ventre et des flancs. Ensuite, s’il fait froid, vous pouvez lui mettre une couverture séchante en nid d’abeille ou en poly coton qui favorisent le séchage tout en gardant votre cheval au chaud.

Prenez le temps de la toucher avec vos mains au niveau de ses membres, pour vérifier l’absence d’atteinte, de chaleur, de sensibilité ou d’engorgement. Faites de même avec le garrot et le dos. Vérifier aussi la commissure des lèvres pour repérer d’éventuelles irritations.

En fait, voir rapidement une blessure permet de la soigner tout de suite et de limiter le risque qu’elle s’aggrave et immobilise votre cheval.

Les pieds

Pensez également à curer les pieds pour enlever le sable, la terre, vérifier qu’il n’y a pas de cailloux. Vous pouvez ensuite les graisser avec de l’onguent afin de les entretenir. Si la sole, la fourchette ou les gnomes sont abîmés ou sentent mauvais vous pouvez les enduire de goudron de Norvège ou d’un autre produit adapté pour les assainir.

Les membres

Douchez les membres si cela est possible, pour les masser et enlever le sable. L’eau froide augmente la circulation sanguine et ressert les tissus. Idéalement appliqué le jet d’eau de bas en haut pendant plusieurs minutes. Puis essuyez les membres avec une serviette, surtout les plis du paturon pour éviter les crevasses et les irritations.

Afin de préserver les membres après une grosse séance, un concours ou un transport, vous pouvez lui mettre de l’argile ou une solution astringente. Sur les canons et les boulets, les jarrets et les genoux peuvent aussi être enduits. Après une nuit de pose, vous retirez le tout à l’eau. Mais vous pouvez aussi poser des bandes de repos pour les chevaux au box.

La transpiration

Pour retirer les traces de sueur sèche qui collent le poil, vous pouvez passer énergiquement le bouchon sur l’encolure et le corps. Allez-y plus délicatement sur l’intérieur des cuisses, le passage de sangle et la tête.

L’été vous pouvez doucher entièrement votre cheval, et même le savonner occasionnellement mais attention de le rincer abondamment. Retirez l’excès d’eau avec un couteau de chaleur passé dans le sens du poil sur les parties charnues (encolure et corps). Puis laissez-le sécher à l’abri des courants d’air.

Pour la commissure des lèvres, les naseaux et les yeux, un nettoyage à l’éponge humide à l’eau tiède sera plus approprié.

Et les bandes de repos ?

Ce sont des bandages épais, qui sont enroulés autours des membres (canons et boulets), sur des flanelles ou cotons, pour protéger les membres. Après l’effort, elles permettent de soulager les tendons et favorisent une bonne circulation sanguine. Si votre cheval a les membres fragiles vous pouvez imbiber les cotons d’eau blanche qui a un effet astringent.

Leur mise en place correcte demande un savoir faire et de l’expérience. Il faut d’abord poser la flanelle qui ne doit pas faire de plis. Puis, la bande préalablement bien roulée est enroulée autour. Il faut démarrer de la base du genou ou du milieu du canon en fonction de la longueur de la bande. Puis descendre lentement le long du canon et du boulet. Toujours de l’intérieur du membre vers l’extérieur, vous êtes dans le bon sens si, lorsque la bande passe entre le membre et vous, elle se dirige vers l’arrière de cotre cheval, du canon vers les tendons. Puis vous remontez de la même manière afin de la fixer en haut du canon côté extérieur.

Attention à ne pas faire de plis et à ne pas trop les serrer pour ne pas qu’elles blessent votre cheval, ce qui pourrait avoir des conséquences dramatiques. Mais elles doivent être suffisamment tendues pour tenir et être efficaces.

Votre cheval est tondu ?

C’est l’hiver et pour éviter à votre cheval de faire un poil d’ours vous avez décidez de le tondre. Nous vous conseillons de laisser le poil au niveau de la selle pour le protéger des frottements.

Lorsqu’il fait froid, le cheval tondu doit avoir un couvre rein pour travailler, au moins pendant la détente. Et vous veillerez à le remettre au moment du retour au calme dès que votre cheval n’est plus en sueur.

Après les soins et lorsqu’il est bien sec, il faudra le couvrir d’une couverture chaude et dont le grammage est adapté à la température extérieure.

Attention à ne jamais couvrir un cheval humide car cela l’empêcherait de sécher correctement et il risquerait de tomber malade.

Acheter son cheval, objectif saut d’obstacle

Vous montez depuis quelques temps maintenant et vous avez le niveau suffisant pour enfin franchir le pas d’avoir votre propre cheval. Cela vous permettra de vous spécialiser dans la discipline du saut d’obstacles et de progresser avec votre cheval pour enfin participer à des compétitions.

L’achat

Il n’est pas question d’acheter votre monture sur un coup de tête, il vous faut bien réfléchir aux obligations qu’un cheval implique. Vous devez être certain de pouvoir assumer complètement que ce soit financièrement qu’en terme de temps. Et d’avoir l’expérience minimale pour pouvoir vous en sortir avec lui.

Avant d’envisager d’acheter votre cheval il faut réfléchir à son logement. En pension dans un club ? Cela peut être pratique si vous manquez de temps ou de compétence pour vous occuper de votre cheval. Vous pouvez également le mettre en pension dans une écurie de propriétaire.

Si vous avez les installations nécessaires chez vous, vous pouvez envisager d’avoir votre cheval à votre domicile. Mais attention, il faudra avoir le temps de le nourrir deux à trois fois par jours, de pouvoir curer son box régulièrement, de pouvoir l’entraîner seul, et surtout de pouvoir lui offrir un compagnon. Le cheval est un animal grégaire, il ne supporte pas bien la solitude.

Évidemment, avoir son cheval demande d’avoir investi dans tout le matériel nécessaire en amont.

Où trouver son futur cheval ?

En général, si un cavalier de CSO investit dans un cheval c’est pour la compétition. Pour pouvoir participer à des compétitions officielles il faut que le cheval ait des papiers. Les pures races et les Origines Constatées peuvent participer aux compétitions club, préparatoire, et amateur mais les Origines non Constatées seront limités aux épreuves Club et Préparatoire. Pour participer aux compétitions poneys, il faut évidemment un poney plein papier ou OC.

En général pour trouver un cheval d’obstacle il faut se rapprocher d’une écurie de CSO, une écurie de commerce. Éventuellement d’un club si vous voulez faire uniquement de la compétition club et trouver un ONC qui sera moins cher qu’un cheval avec des papiers.

Mais en faisant les annonces vous pourrez trouver un particulier qui se sépare de son cheval, mais attention de bien en connaître la raison pour ne pas se retrouver avec un cheval rétif ou planté.

Vous pouvez également trouver votre cheval directement à l’élevage, mais attention ce n’est pas donné à tout le monde d’élever et d’éduquer correctement un poulain.

Attention aux marchands de cheval, qui font de la vente de masse et ne connaissent pas toujours le passif de leurs chevaux.

Le prix d’un cheval de concours de saut d’obstacles ?

Le prix d’un cheval de sport est évidemment plus élevé qu’un cheval de loisir. Globalement le prix augmente avec l’âge pour atteindre un point culminant entre 8 et 12 ans, il régresse ensuite en général.

Les juments sont aussi bien souvent plus chères que les hongres et entiers (pas les étalons agréés mais bien des chevaux entiers sans carrière reproductrice).

Les papiers font également augmenter les tarifs, un ONC sera moins cher qu’un OC qui lui aussi sera moins cher qu’un Plein papier. Dans les chevaux plein papier les réformés des courses sont généralement en bas en terme de tarifs.

Un cheval de loisir se vendra entre 1 000 € et 5 000 €, pour un cheval de sport il faut compter minimum 5 000 euros et pour ce prix, ne vous attendez pas un cheval de grand prix, sauf coup de chance sur un cheval acheté très jeune par exemple. Un cheval d’amateur coûte environ 10 000 euros, c’est une moyenne bien entendu, des chevaux qui sortent en amateur élite coûtent bien plus cher évidemment.

Et évidement le marché fluctue, il est vrai qu’en 2022 les tarifs étaient très hauts !

Un cheval qui vous convient

Pour vous correspondre parfaitement, votre cheval doit « vous aller » d’un point de vue morphologique et d’un point de vue technique équestre.

Si vous êtes plutôt petit, tournez vous vers un cheval plutôt fin et pas très grand, au contraire quelqu’un de grand penchera pour un cheval à sa taille. Les chevaux forts, si bien dressé sont accessibles même à une femme. Pour un enfant les poneys seront plus adaptés.

Cette harmonie physique est une condition quasi essentielle (des exceptions existent) au confort et à l’efficacité du cavalier.

Le niveau d’éducation et de dressage est également à prendre en compte, tout comme l’âge et le caractère. Si vous avez déjà une bonne expérience et un bon niveau équestre vous pourrez choisir un cheval avec du sang et peut être encore à former.

En revanche si vous êtes débutants, préférez un cheval expérimenté, avec de l’âge, doux, confiant et volontaire, bien dans sa tête en somme. Ainsi vous pourrez progresser en vous faisant plaisir en sécurité !

Je vous laisse avec un petit dicton : « à jeune cavalier, vieux cheval »

Quelles qualités ?

Pour être un bon cheval de saut d’obstacles il doit posséder plusieurs qualités physiques et psychologiques.

Au niveau physique, un bon cheval d’obstacle sera souple et fort, avec un bon équilibre et une belle étendue. Évitez un cheval mal proportionné, avec le dos long, de mauvais aplombs ou des membres trop fins qui risqueraient de souffrir à cause des sauts successifs. Ses allures doivent être régulières, souples et amples.

Pour ce qui est de son mental, un bon caractère franc et docile vous permettra d’avoir un cheval soumis sans pour autant être craintif.

De bonnes bases de dressage, un cheval aux ordres, adroit, maniable et qui tourne facilement sont vraiment des qualités à rechercher.

Toutes ses qualités doivent en faire un bon sauteur, mais également un cheval agréable à travailler sur le plat, à l’extérieur et à s’occuper à l’écurie.

Le cheval parfait n’existe pas mais un entraînement régulier de qualité vous aidera à le façonner au mieux à vos attentes.

Faut-il essayer un cheval ?

Acheter un cheval sans l’essayer c’est un peu comme acheter des vêtements en ligne, vous prenez le risque qu’il ne vous convienne pas.

Prenez le temps de visiter plusieurs écuries, afin de voir un grand nombre de chevaux, comparez leur prix, leur aptitude et leur état général. Durant votre recherche vous pouvez vous faire accompagner d’un professionnel, qui saura vous faire remarquer les points forts et les points faibles de chaque cheval.

Après avoir repéré le ou les chevaux qui semblent vous convenir, il est indispensable de les voir évoluer  et sauter en liberté. Le cheval doit être confiant, montrer beaucoup d’agilité sur les barres. Il doit avoir une bonne frappe, monter facilement les épaules et arrondir son dos au dessus de l’obstacle.

Ensuite vous pourrez le voir évoluer monté avec son cavalier habituel. Observez son équilibre, ses allures, son niveau de dressage et ses qualités à l’obstacle. Enfin essayez vous même le cheval, pourquoi pas plusieurs fois, sur le plat et à l’obstacle. Vous pourrez peut être négocier une période d’essai.

Pour être sûr et certain qu’il n’y a pas de vices cachés, de problèmes de santé ou locomoteurs, nous vous conseillons de faire une visite d’achat chez votre vétérinaire. Il vérifiera son fonctionnement cardiaque et respiratoire, l’absence de problèmes locomoteurs, des radios pourront être faites.

Si tous les feux sont au vert, vous avez sûrement trouvé votre partenaire, félicitations !

sauts d'obstacles

Saut d’obstacles cheval : premier concours de saut d’obstacles

Nous y sommes, vous enchaînez facilement un parcours à la maison depuis un moment, vous vous sentez prêt pour votre premier concours. C’est un mélange de stress et d’excitation, voici quelques conseils pour que tout se passe au mieux.

Se préparer

La veille du concours vous allez travailler votre cheval sur le plat et éventuellement sur des cavalettis afin de préparer son corps à l’effort du lendemain. Ensuite prenez le soin de le toiletter entièrement, si la météo le permet douchez-le, sinon un bon pansage sera suffisant. Pour que votre cheval soit sur son 31, vous pouvez lui natter la crinière et la queue, ainsi que lui mettre de l’onguent sur les sabots.

Si la crinière n’a pas été entretenue depuis un moment, il faudra la démêler, la désépaissir et la raccourcir, idéalement avec un peigne. Ensuite vous pourrez natter les crins avec des tresses fines, que vous roulerez ensuite pour former les pions tenus avec un élastique. Pour la queue, il s’agit d’une tresse africaine sur la base, la longueur reste libre.

Entretenez tous vos cuirs avec du savon glycériné, nettoyez votre tapis de concours et vos protections. Préparez dans votre casier ou près du box de votre cheval les protections de transport, le protège queue, le licol, la longe qui doit être assez longue pour pouvoir l’attacher facilement dans le transport et éventuellement une chemise pour le transport si besoin.

Prévoyez également la nourriture de votre cheval, un filet à foin pour l’occuper et sa ration si besoin. Pensez également à prendre un seau pour pouvoir lui donner à boire une fois sur place.

Choisissez vos vêtements de concours, ils doivent être corrects, sobres et propres. Pensez à cirer vos bottes. La tenue de concours classique se compose d’une culotte de cheval claire, une chemise ou un polo blanc et une veste noire, bleu marine, verte ou rouge.

Vous voilà donc prêt pour le jour J, faites un repas équilibré et prévoyez une bonne nuit de sommeil.

L’arrivée sur le concours de saut d’obstacles

Le transport c’est bien passé, sortez votre cheval du camion ou du van et prenez le temps d’aller le marcher en main pour le dégourdir. Proposez-lui de l’eau puis remettez-le dans le transport ou dans le box que vous aurez loué pour l’occasion avec son filet à foin.

Ensuite allez voir où se trouvent la détente et la carrière, vérifiez votre numéro de passage, le barème de votre épreuve ainsi que l’horaire.

La reconnaissance du parcours de saut d’obstacles

La reconnaissance de votre parcours est un moment clé pour son bon déroulement. Vous allez pouvoir découvrir le tracé, l’ordre de passage des obstacles, leurs profils. Faites attention aux contrats de foulées et aux principales difficultés du terrain, ainsi que les options envisageables.

Le règlement veut que la reconnaissance se fasse en tenue de concours. Pour une première reconnaissance faites particulièrement attention à l’entrée et sortie de piste. Vérifiez où se trouve la cabine du jury ainsi que la ligne de départ. Prévoyez un tracé idéal, avec de grandes courbes afin d’arriver bien droit et au milieu de vos obstacles.

Faites un premier tour afin de bien découvrir le tracé et un second pour vous attarder sur les détails et les difficultés.

La détente en vue du parcours de saut d’obstacles

La détente a le même rôle que celle que vous faites à la maison. Échauffer votre cheval pour le préparer à ce qui va suivre.

La détente se trouve sur une carrière proche de celle du concours, souvent plus petite, avec deux à quatre obstacles pour pouvoir sauter avant le parcours. Attention les obstacles ne se franchissent que dans un sens (fanion rouge à droite, fanion blanc à gauche. En générale, une dizaine de chevaux sont admis en même temps afin de ne pas surcharger la détente.

Pour des raisons de sécurités la priorité de la piste est laissée aux cavaliers qui sont à main gauche. Cela dit si vous marchez au pas à main gauche, il serait plus courtois de vous mettre en piste intérieure pour laisser passer ceux dans une allure supérieure.

Attention à ne pas passer à l’abord ou à la réception des obstacles, afin de ne pas gêner les autres cavaliers et risquer l’accident.

De manière classique, vous allez détendre votre cheval aux trois allures et vérifier sa disponibilité et ses réponses à vous aides. Puis vous allez venir sauter 3 à 4 fois le vertical en montant progressivement la hauteur à celle du parcours ou légèrement plus haut si besoin. Changez de main et allez faire de même sur l’oxer. Pour finir enchaînez une fois le vertical et l’oxer afin de travailler entre deux obstacles comme sur le parcours.

Voilà c’est bientôt votre tour, marchez énergiquement votre cheval afin qu’il ne se refroidisse pas. Si vous avez à attendre un moment, il faudra peut être faire une remise en route avant d’aller sur la piste.

Le parcours de saut d’obstacle

En général on vous demande de rentrer en piste alors que le concurrent avant vous est en train de faire son tour. Cela vous permettra de réviser une dernière fois votre parcours en le regardant, mais faites attention de ne pas le gêner. Profitez-en pour vous concentrer et travailler sur votre respiration.

Une fois son parcours terminé dirigez vous énergiquement afin de faire comprendre à votre cheval que c’est le moment. Saluez le jury et présentez vous avec votre numéro de passage ou le nom de votre cheval associé au votre. Prenez le galop et effectuez un tour de carrière en attendant que la cloche sonne votre départ. Prenez le temps de faire un grand cercle avant d’aborder le premier obstacle afin de préparer au mieux votre monture.

Pour votre première compétition concentrez vous sur le tracé idéal, alignez bien vos sauts, sautez droit et au milieu dans le calme.

Pensez à votre respiration afin de pouvoir être le plus efficace possible.

Voilà votre premier concours est terminé, prenez bien soin de votre cheval et gardez-en plein de bons souvenirs.

10 exercices de CSO

Nous sommes arrivés au bout de notre troisième partie, si vous voulez en savoir plus sur le sujet du saut d’obstacles, retrouvez la seconde partie « À cheval : la position au saut d’obstacles et la détente du cheval » ou la première partie ” Avant de se mettre à cheval : préparation au saut d’obstacles