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Après avoir abordé les différents sauts d’obstacles, son histoire, l’harnachement et l’équipement indispensable. Voici cette seconde partie de notre dossier sur le thème du saut d’obstacles.

Voyons ensemble les aides du cavalier, la position en suspension aux sauts d’obstacles et la détente sur le plat.

Simon Laforêt, créateur de Terre de Sport Equestre, vous propose son expertise et son expérience pour que vous puissiez progresser à votre rythme et atteindre vos objectifs.

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À cheval : la position aux sauts d’obstacles et la détente du cheval 

Vous devez d’abord exceller sur le plat pour pouvoir être efficace aux sauts d’obstacles. Connaître comment ajuster vos aides avec votre cheval est indispensable. Que ce soit dans la position assise ou dans celle en suspension utilisée pour sauter.

La position en suspension aux sauts d’obstacles

Dans l’équitation sportive et de loisirs on rencontre principalement trois types de positions à cheval. Le but de ces positions et de faire varier le centre de gravité du cavalier cheval mais également le dosage des aides et le contact entre vous et lui.

Les positions du cavalier aux sauts d’obstacles

Aux sauts d’obstacles 3 positions différentes sont utilisées. Elles ont chacune leurs intérêts, voyons cela ensemble.

La position assise (à 3 points de contact)

On peut également l’appeler position de repos, vous êtes assis dans votre selle, avec une assiette profonde, ancrée, souple et ample. On l’appelle position à 3 points de contact car vos pieds reposent sur les étriers, vos genoux sont au contact de vos quartiers (chaque jambe représente un point de contact) et vos fesses au contact du siège de la selle (3e point de contact).

Cette position est surtout utilisée sur le plat et en dressage mais elle est aussi utile en sauts d’obstacles. En effet il est souvent plus facile et plus efficace d’utiliser vos aides dans cette position.

La position en suspension (à 2 points de contact)

On l’appelle position en suspension ou position en équilibre. Dans cette position vous êtes en équilibre sur vos deux pieds, votre poids réparti uniformément sur chaque étrier. Elle permet de franchir les sauts d’obstacles avec plus de facilité. Mais également de soulager le dos en mettant votre poids sur l’arrière-main de votre cheval.

Vous pouvez l’utiliser sur un jeune cheval qui n’a pas encore la musculature parfaite pour soutenir votre poids avec son dos. Mais elle est également très efficace pour allonger les foulées et ainsi augmenter la vitesse de votre cheval.

En revanche dans cette position vos aides sont moins efficaces, votre position peut aussi être moins solide.

La position intermédiaire (à 2 points et demi de contact)

La position intermédiaire est … Intermédiaire ! Vous ne m’avez pas attendue pour vous en douter de celle-là !

Blague à part cette position est vraiment intéressante. Elle n’est pas figée et se modifie en fonction des situations, du comportement de votre cheval, et de votre besoin d’intervention. Vous êtes en suspension au-dessus de vos pieds mais cette fois dans une position plus fléchie avec vos fesses très proches de la selle (d’où le « 2 points et demi de contact »).

Dans cette position vous soulagez le dos de votre cheval mais vous avez plus de solidité dans votre assiette et vos aides. Aux sauts d’obstacles elle est utilisée dans les courbes et à l’abord des obstacles. Là où vous avez besoin de plus de contact, de contrôle et d’efficacité.

Description de la position en suspension

Dans cette position vos fesses sont en dehors de votre selle. Pour se faire vous devez avoir préalablement suffisamment raccourci vos étrivières. En théorie le plancher de vos étriers doit se trouver au niveau de votre malléole quand votre jambe tombe naturellement le long de la selle.

Evidemment en pratique vous pouvez vous sentir plus à l’aise avec des étrivières un peu plus courtes ou à l’inverse un peu plus longues.

En pratique

Veillez à chausser votre étrier sur le premier tiers de votre pied et laissez votre talon descendre en dessous du plancher par l’effet du poids de votre jambe. Un talon trop descendu va bloquer l’action de la cheville.

Votre cuisse reste au contact, attention à ne pas vous maintenir avec vos mollets. Sur un cheval chaud vous risquez de l’exciter par cette jambe qui vient le chatouiller sans raison. Sur un cheval plus froid vous risquez de l’endormir à vos demandes d’impulsion.

Toutes vos articulations sont fléchies : chevilles, genoux, et hanches. Veillez à les garder souples pour rester efficace dans vos actions de jambes.

Pour avoir une bonne stabilité vous devez être au-dessus de vos pieds, les pieds sous les fesses. Une jambe en avant vous déséquilibrera vers l’arrière et au contraire une jambe en arrière vous déséquilibrera en avant.

Votre haut du corps est légèrement incliné vers l’avant, avec un dos droit. Vos bras doivent suivre le mouvement de votre cheval afin d’être avec lui et de le suivre sans le gêner.

Défauts du cavalier en suspension

Les talons remontés qui vous feront perdre en stabilité.

Les pointes de pieds tournées vers l’extérieur qui résultent d’une crispation et qui rendront vos aides moins précises.

Le dos trop en avant ou trop en arrière, nos, creux ou figé. Les épaules remontées et les coudes serrés près du ventre. Se manque de souplesse et de décontraction se répercute directement sur l’attitude de votre cheval.

Le rôle de la position en suspension sur les sauts d’obstacles

La position en suspension vous permettra d’amortir tous les mouvements de votre cheval, qui sont plus forts avec la vitesse. Elle vous permet donc de vous adapter à votre monture sans la gêner, tout en conservant une force et une solidité à cheval ainsi que la souplesse et la décontraction nécessaire à l’efficacité de vos aides.

La flexion souple de vos articulations  vous permets d’amortir les secousses et de rester stable.

L’indépendance du haut et du bas de votre corps est indispensable pour conserver un contact doux et moelleux.

En bref la maitrise de la position en suspension est indispensable pour les cavaliers de sauts d’obstacles. Afin d’être efficace en toutes situations et d’être maitre de ses aides.

sauts d'obstacles cheval

Les aides du cavalier

Pour communiquer avec votre cheval et pouvoir travailler ensemble, vous disposez des aides, qui sont à la base même de l’équitation. Nous différencions les aides naturelles comme les jambes, les mains, le poids du corps et la voix, des aides artificielles comme les éperons, la cravache …

Afin de les utiliser à bon escient, vous devez connaître impérativement leurs effets, leurs rôles et la façon de les utiliser. Vous devez être capable d’employer ces aides indépendamment pour ensuite pouvoir les accorder avec plus d’efficacité.

Il est évident que l’emploi des aides demande une fixité, de la décontraction et de l’attention, pour que chaque action soit claire et compréhensible par lui.

Les aides naturelles

Commençons par les aides dites naturelles.

Les jambes

Le rôle principal des jambes est de demander et d’entretenir le mouvement en avant. En activant les postérieurs, qui sont les moteurs de votre cheval. La jambe est une aide essentielle car sans l’impulsion qu’elle incite, pas d’équitation.

En fonction de l’endroit où vous demandez l’action de jambe, elle permet également de déplacer votre cheval latéralement.

La jambe agit par pressions progressives de la cuisse et du mollet, si votre cheval ne répond pas, votre talon doit intervenir de façon dynamique. Ces actions nécessitent une position adéquate de vos jambes, ainsi que leur autonomie et une bonne fixité.

La place de la jambe

Ainsi, votre jambe doit tomber naturellement sur l’étrier, les articulations de la hanche, du genou et de la cheville restent souples. Tout en étant décontractée elle reste cependant fixe et libre à la fois.

Une jambe qui ballote est inutilisable et vos demandes sont incompréhensibles pour votre cheval. Votre aisance vous permettra une bonne assiette ( qualité qui permet de conserver un bon équilibre) et d’obtenir un contact moelleux pour tenir en selle sans vous cramponner avec vos jambes.

Pour mettre votre cheval en avant ou lui donner plus d’impulsion, vous devez agir avec vos deux jambes simultanément. Mais vous pouvez également utiliser une seule de vos jambes afin de « pousser » le corps de votre cheval du côté opposé. Vous agirez plus ou moins en arrière de la sangle en fonction du mouvement souhaité. Ceci s ‘appelle la jambe isolée et elle nécessite une bonne indépendance des deux jambes et des autres aides.

Les mains

Grâce à vos mains vous produisez des actions de rênes transmises via le mors à la bouche de votre cheval. Cette action a trois grands rôles : gérer la vitesse, la direction et l’équilibrage de votre cheval.

Les mains n’agissent pas seules, elles sont aidées par la position et la décontraction de vos poignets, de vos bras et de vos épaules. Ensemble ils conditionnent les effets de rênes.

Vos mains étant liées à votre buste, le simple fait de reculer vos épaules provoque une tension dans les rênes si vous ne cédez pas grâce à vos coudes qui se déplient.

Gardez vos épaules décontractées, vos coudes à demi pliés et souples, vos avant-bras et vos mains dans l’alignement des rênes avec des poignets soutenus.

Les coudes écartés, trop fléchis et les poignets cassés sont des attitudes à éviter car elles créées des contractions involontaires et des actions de mains incorrectes.

Vos rênes doivent être ajustées pour carder un contact léger avec la bouche d votre cheval, identique des deux côtés.

Vous pouvez agir avec vos deux mains simultanément pour régler la vitesse, ou indépendamment pour diriger. Afin d’être précis, faites attention à ne pas agir en reculant les bras, serrez simplement vos doigts sur les rênes et en utilisant vos poignets.

Le contact

Le contact est le rapport permettant la communication entre vous et votre cheval. Il doit être léger, moelleux et permanent pour être efficace.

Un bon contact est possible lorsque vous et votre cheval êtes à l’écoute l’un de l’autre.

Vous ne devez pas vous accrocher à la bouche de votre cheval, veillez à ne pas tirer constamment et à ne pas les laisser flotter complètement.

Vous ajustez vos rênes et votre cheval vient à votre contact grâce à une décontraction physique et mentale.

Accompagnez les mouvements de l’encolure pour garder un contact doux en continu.

Le poids du corps

Votre cheval porte sa propre masse et la vôtre. Ensemble elles influencent son équilibre, sa direction et sa vitesse. Chacun de vos mouvements et donc chacun de vos déplacements du poids du corps a donc un effet direct sur la locomotion de votre cheval.

Votre poids n’a pas d’incidence sur l’équilibre de votre cheval si vos centres de gravité sont au même niveau. Cette harmonie est permise lorsque vos épaules, vos hanches et vos talons sont sur une même ligne verticale. Mais il faut également que les mouvements de votre cheval soient encaissés par le jeu de vos reins dans la position assise, ou des articulations de vos jambes dans la position en équilibre.

Les actions du poids du corps interviennent donc par intermédiaire de votre assiette.

Modifier l’équilibre de votre cheval

En reculant le poids de votre corps vous mettez votre poids sur les postérieurs. Vous pouvez ainsi modérer la vitesse. À l’inverse en avançant le poids de votre corps vous permettez d’entretenir l’impulsion en allégeant l’arrière-main.

Ainsi, il vous suffit d’amplifier l’accompagnement de votre bassin pour développer le mouvement en avant ou au contraire de bloquer le jeu de vos reins afin de le contenir. De la même façon, la rotation de vos épaules à gauche ou à droite déplace du même côté le poids de votre corps et influence la direction.

Généralement, le poids de votre corps est complémentaire à d’autres aides. Cependant, il peut parfois suffire avec un cheval ayant atteint au degré de dressage ou avec un cheval particulièrement sensible à vos aides.

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Les aides artificielles

Les aides artificielles renforcent et rendent plus précise l’action des jambes, à condition d’être utilisé à bon escient. Leur utilisation demande un certain niveau équestre, notamment celui des éperons.

La cravache

La cravache est utilisée pour créer de l’impulsion quand l’action des jambes n’est pas suffisante. Le non-respect de la jambe doit donc précéder son utilisation. Ainsi votre cheval est alors immédiatement remis aux ordres avec l’aide de la cravache qui le touche d’une manière franche et brève derrière votre mollet.

L’action de la cravache est ainsi associée aux pressions de la jambe et sert de leçon à votre cheval qui est corrigé, c’est ce que l’on appelle communément une « leçon de jambes ».

Attention

La cravache ne doit jamais être utilisée sous l’emprise de la colère. Votre rôle de cavalier doit être de toujours vous remettre en question. Si vous êtes certain d’avoir donné vos ordres correctement et que votre cheval puisse les comprendre alors utilisation de la cravache peut-être justifiée.

Aux sauts d’obstacles, la cravache est utilisée pour persuader votre cheval de sauter lors de la dernière foulée, pour le faire passer devant soi quand il manque d’impulsion, ou pour l’empêcher de dérober. Elle est alors tenue du côté où votre cheval s’échappe.

Pour ne pas blesser la bouche de votre cheval, vous devez prendre les rênes dans une seule main et utiliser l’autre pour sanctionner avec la cravache.

Les éperons

« Ce rasoir dans les mains d’un singe », cette citation nous vient de François Baucher et elle prend tout son sens car on cherche à comprendre le fonctionnement des éperons.

Véritable outil de précision quand il est bien utilisé, il devient un outil coercitif dans les autres cas.

Comment les utiliser ?

Ils sont installés à l’arrière des bottes ou des boots. Pointe vers le bas afin de ne pas blesser votre cheval. L’éperon est le prolongement de la jambe et agit quand la réponse à celle-ci est jugée insuffisante.

Utiliser les deux ensembles provoque l’impulsion, alors que séparément ils provoqueront un déplacement latéral.

L’éperon est « actif » lorsque le pied se tourne vers l’extérieur, c’est pour cela qu’il est indispensable d’avoir une jambe fixe et complètement indépendante du reste.

Les différents types d’éperons

Il en existe de toutes sortes. Principalement en métal mais aussi en plastique qui est un peu moins « agressif ».

Les éperons prince de Galles sont les plus courants. Ils ont différentes longueurs et différents diamètres. Le bout peut être rond, carré, plus ou moins pointu. Plus il est long et fin et plus il est sévère.

L’éperon à molette fait souvent peur. La tige est prolongée par une molette, comme son nom l’indique, qui tourne librement pour ne pas blesser le cheval. Là encore il en existe de différentes tailles. Sa sévérité dépend de la taille et du nombre de cran de la molette, plus elle est petite et ses dents acérées, plus elle est dure.

Dans tous les cas, l’éperon ne doit JAMAIS blesser votre cheval.

L’école des aides

L’école des aides n’est autre que la formation des cavaliers pour apprendre à utiliser harmonieusement leurs aides, afin que leurs chevaux comprennent leurs demandes.

D’abord il faut apprendre l’indépendance des aides, pour pouvoir les utiliser de façon consciente et individuelle. Pour contrôler complètement votre cheval et lui demander des choses précises, l’emploi dissocié des aides ne suffira pas.

Il va vous falloir apprendre à utiliser plusieurs aides ensemble de façon efficace afin d’obtenir des mouvements s’approchant de la perfection équestre.

Par exemple

l’action des mains pour verticaliser l’allure peut être parfois complétée avec celle des jambes pour demander un mouvement latéral. Le juste dosage des deux aides permet un mouvement fluide sans cassures.

Vos aides ne doivent jamais avoir d’actions contradictoires, cela serait complètement incohérent. Vous ne serrez pas le frein à main de votre voiture tout en appuyant sur l’accélérateur ? Non, et bien c’est pareil avec votre cheval.

Vous formez donc un « couloir » entre vos mains et vos jambes, dans lequel votre cheval évolue sans vouloir en sortir. Pour être le plus efficace possible veillez à toujours préparer vos demandes avant d’agir. Votre demande sera ainsi juste, moelleuse et dosée, votre cheval pourra y répondre de la même façon sans être surpris.

Emploi des aides

Chacune de vos aides peut avoir 3 actions, elles peuvent :

Agir, en demandant à votre cheval un mouvement ou un attitude.

Résister, en insistant la demande ou en s’opposant au mouvement de votre cheval.

Céder, en cessant l’action dès que votre cheval obéit.

La Team TDSE

 

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Diriger votre cheval

Vous le savez, c’est l’avant-main de votre cheval qui dirige le reste du corps. Pour contrôler les épaules vous pouvez utiliser différents effets de rênes : rêne d’ouverture, rêne d’appui, rêne directe d’opposition, rêne contraire d’opposition en avant du garrot et rêne contraire d’opposition en arrière du garrot.

Les effets de rênes résistent au mouvement en avant en contraignant certaines parties du corps et en laissant « s’échapper » le mouvement dans les hanches ou les épaules.

La rêne d’ouverture

Très simple d’apprentissage pour les jeunes chevaux. En revanche elle peut s’avérer difficile à bien employer surtout quand la vitesse augmente. Elle nécessite une grande souplesse du haut du corps tout en ayant une grande indépendance et une bonne assiette afin de n’exercer aucune traction.

Pour une action à droite :

Rêne droite vers la droite et en avant. Le nez de votre cheval doit être à droite, sa tête également. Son encolure est incurvée dans le même sens, l’épaule droite supporte le poids. Aucun effet sur les hanches.

Vos jambes agissent en même temps à la sangle et entretiennent l’impulsion. Veillez à ne pas charger les épaules de votre cheval avec le poids de votre corps. Vous devez suivre le mouvement en mettant du poids en avant et à droite.

La rêne d’appui

Elle est traditionnellement utilisée dans la conduite à une seule main (les deux rênes dans la même main).

Pour une action à droite :

Rêne droite vers la gauche, en avant du garrot. Le nez de votre cheval est à droite, sa nuque légèrement vers la gauche et son encolure légèrement fléchie à droite. L’épaule gauche supporte le poids. Aucun effet sur les hanches.

Vos jambes agissent en même temps à la sangle et entretiennent l’impulsion. Veillez à ne pas charger les épaules de votre cheval avec le poids de votre corps. Vous devez suivre le mouvement en mettant du poids en avant et à gauche.

La rêne directe d’opposition

C’est celle que vous utilisez certainement le plus souvent. Elle est facile à utiliser et très vite acceptée par les chevaux.

Pour action à droite :

Rêne droite à droite mais vers l’arrière en bas (vers votre genou droit). Le nez de votre cheval est à droite et vers l’épaule, sa tête également. L’encolure est pliée vers la droite et l’épaule droite supporte le poids. Les hanches sont poussées vers la gauche et votre cheval tourne à droite.

Vos jambes agissent en même temps à la sangle et entretiennent l’impulsion. La jambe droite peut agir isolée (en arrière de la sangle) pour aider à chasser les hanches. Le poids de votre corps appuie légèrement vers la droite pour soulager le déplacement vers la gauche des hanches.

La rêne contraire d’opposition en avant du garrot

Cette rêne agit sur l’arrière-main, il est préférable de ne l’utiliser que lorsqu’il vient passer facilement ses postérieurs sous la masse.

Pour une action à droite :

Rêne droite à gauche vers l’arrière en passant en avant du garrot. Le nez de votre cheval est à droite et vers l’arrière, tout comme sa tête. L’encolure est incurvée à droite et le poids de votre cheval se trouve dans l’épaule gauche. Ses hanches se trouvent poussées vers la droite.

Votre cheval tourne alors vers la gauche en tournant autour de ses hanches.

Vos jambes agissent à la sangle pour entretenir l’impulsion et la droite gère le déplacement des hanches. Votre poids du corps doit se trouver à gauche légèrement vers l’arrière.

La rêne contraire d’opposition en arrière du garrot

Cette rêne agit sur l’arrière-main mais également sur toute sa masse. Comme la précédente il est préférable de ne l’utiliser que lorsque votre cheval passera facilement les postérieurs sous la masse.

Pour une action à droite :

Rêne droite à gauche vers l’arrière en passant à l’arrière du garrot. Le nez de votre cheval est à droite et en arrière, tout comme sa tête. L’encolure est incurvée à droite et le poids de votre cheval se trouve dans l’épaule gauche. Ses hanches sont poussées vers la gauche.

Votre cheval se déplace alors entièrement vers la gauche.

La jambe droite pousse les hanches vers la gauche, votre jambe gauche entretient l’impulsion. Votre poids du corps d’abord à droite, vient progressivement à gauche pour aider le mouvement.

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L’importance de l’impulsion 

Le moteur du cheval, ce qui permet la mise en avant, n’est d’autres que les postérieurs. Chacune de vos actions nécessite de l’impulsion pour que votre cheval puisse faire le mouvement demandé. Voilà donc un paramètre indispensable à l’équitation. Pour que les changements de direction se fassent il faut que l’impulsion soit entretenue, et c’est d’autant plus vrai que les virages sont serrés et l’allure rapide.

Vous l’avez surement déjà expérimenté, il est bien plus facile de diriger un cheval avec du sang qui est devant vous, qu’un cheval froid et derrière vos jambes.

Le couloir que forment vos mains et vos jambes vous permet de garder votre cheval droit ou incurvé en fonction de ce que vous souhaitez, voyons ensemble comment modifier ces paramètres.

Le rôle des épaules et du regard

Votre haut du corps a un rôle vraiment important dans la compréhension de vos demandes par votre cheval. Notamment dans la direction. En pivotant vos épaules dans le sens où vous souhaitez aller, vos deux mains vont naturellement se positionner afin de bien canaliser votre cheval dans ce changement de direction. Votre poids du corps lui aussi se trouve décentrer du côté où vous souhaitez aller ce qui facilitera aussi le changement de direction.

Pour ce qui est du regard, lui aussi influence la position de votre buste. Quand vous regardez à droite vos épaules se tournent naturellement de ce côté également.

L’effet de vos épaules et de votre regard est encore plus puissant dans la position en équilibre utilisée aux sauts d’obstacles. Car votre poids est uniquement réparti sur vos étriers, le transfert d’un côté à l’autre en est donc facilité.

Attention à ne pas vous pencher en avant lors de vos changements de direction, votre poids se répercutera sur les épaules de votre cheval. Rendant ainsi plus difficile le mouvement.

La notion d’incurvation

L’incurvation va permettre la rectitude, but ultime de l’équitation. On dit qu’un cheval est droit lorsque les postérieurs suivent exactement le tracé des antérieurs. Et cela doit être recherché aussi bien en ligne droite que lors des virages. L’incurvation est la courbure de votre cheval, du bout de son nez à la pointe de sa queue, ainsi votre cheval se ploie de tout son corps.

Votre cheval est incurvé lorsque sa ligne du dessus se ploie sur la courbe.

L’incurvation est le résultat du bon dosage des aides et de la cession de votre cheval. Elle est variable et demande une grande souplesse de la part de votre cheval.

Evidement il convient de ne pas demander la même incurvation à un jeune cheval qu’à un cheval sportif et performant.

Dans l’incurvation la partie « externe »  s’allonge tandis que la partie « interne » se raccourcit. Ainsi un cheval qui s’incurve difficilement à droite est en fait un cheval raide du côté gauche.

À ce sujet voici un article de blog qui pourrait vous intéresser : Comment bien incurver mon cheval ?

Les aides de l’incurvation

Les rênes : 

La rêne interne donne le pli et oriente le bout du nez.

La rêne externe est appelée régulatrice, elle contrôle l’épaule extérieure.

Les jambes :

La jambe externe agit en isolé (derrière la sangle), pour contenir les hanches.

La jambe interne reste à la sangle et entretient l’impulsion

saut d'obstacles

Contrôler l’allure et la vitesse

Le contrôle de l’allure et de la vitesse dépend de l’impulsion de votre cheval mais également de son niveau de dressage. En effet  il convient de toujours rechercher l’équilibre et l’amplitude des foulées, peu importe la vitesse et l’allure de votre cheval.

Vous aurez donc besoin de concorder vos aides d’impulsion et de régulation. Autrement dit, vous devez harmoniser vos jambes, vos mains et votre poids du corps grâce à la position de vos épaules et de votre regard.

Le bon dosage

Vous devez adapter leur intensité en fonction de l’allure et de la vitesse choisie. Mais également au tempérament de votre cheval. Vos aides seront plus légères sur un cheval sensible et vif, elles seront plus insistantes sur un cheval froid ou distrait.

Le principe de chaque aide reste identique, c’est son dosage qui diffère.

Finalement votre cheval a deux façons d’augmenter sa vitesse. Soit il précipite, avec des foulées petites et rapides. Il est alors en recherche constant d’équilibre. Soit il allonge l’allure, avec des foulées plus longues et une cadence identique.

Evidemment il est préférable de chercher cette deuxième manière car votre cheval conservera ainsi un bon équilibre. Pour cela vous devez rechercher des transitions nettes, souples et moelleuses.

Pour se faire vous devez bien préparer en amont vos demandes de transition afin que votre cheval puisse y répondre correctement.

Les transitions descendantes

Dans une transition descendante vous demandez à votre cheval de passer à une allure inférieure : du galop au trot, du trot au pas, du pas à l’arrêt. Mais vous pouvez pousser l’exercice à l’extrême : du galop à l’arrêt.

Pour se faire vous devez résister dans vos mains, vos bras et votre buste. Tout votre haut du corps doit faire « barrage » au mouvement en avant. Redressez-vous et grandissez-vous tout en serrant vos doigts sur les rênes.

Ce mouvement de votre haut du corps vers le haut et légèrement vers l’arrière provoque une tension des rênes et donc un contact plus fort avec la bouche de votre cheval. C’est d’autant plus efficace lorsque vous êtes en équilibre, vu que le mouvement de vos épaules est plus marqué.

De ce fait votre poids est transféré vers l’arrière-main et votre bassin se bloque et freine la propulsion des postérieurs.

Vos jambes sont présentes afin d’encadrer votre cheval et de conserver une belle rectitude. Elles vous serviront également après la transition pour garder votre cheval actif et équilibré.

Vous devez céder dans votre haut du corps dès que vous êtes satisfait de la transition de votre cheval afin de retrouver un contact léger et moelleux.

Les transitions montantes

Dans une transition montante vous demandez à votre cheval de passer à une allure supérieure : de l’arrêt au pas, du pas au trot, du trot au galop. Mais vous pouvez pousser l’exercice à l’extrême : de l’arrêt au galop.

Pour se faire vous devez amplifier l’accompagnement du bassin et agir avec vos jambes pour provoquer l’impulsion nécessaire à la transition. En même temps vous devez ouvrir vos doigts sur les rênes pour permettre le mouvement en avant, mais veillez à conserver un contact pour ne pas laisser votre cheval dans le vide.

De cette façon votre cheval partira à l’allure supérieure en gardant un bon équilibre et sans précipitation. Vos jambes agiront de manière plus vive avec un cheval froid ou pour une transition montante complexe (du pas au galop), qu’avec un cheval électrique ou pour une transition montante « simple » (du pas au trot).

Si votre transition est bien faite vous devez conserver un cheval équilibré et une transition fluide et rapide, sans résistance.

Les départs au galop

Je ne vous apprends rien si je vous dis que votre cheval peut galoper sur le pied droit ou sur le pied gauche. En général il galope sur le pied qui est à l’intérieur de la courbe, si vous êtes à main droite votre cheval galope sur le pied droit. Dans ce cas on dit qu’il galope à juste. À l’inverse, s’il galope sur le pied gauche alors que vous êtes à main droite, on dit qu’il galope à faux.

Mais il peut également être désuni, s’il galope sur le pied droit des antérieurs et sur le pied gauche des postérieurs. Ou inversement.

Sur le bon pied ?

Si vous avez des difficultés à sentir sur quel pied galope votre cheval vous pouvez baisser légèrement le regard vers ses épaules. L’épaule qui avance le plus loin est celle du pied sur lequel galope votre cheval.

Voici un article de blog qui pourrait vous intéresser : Le départ au galop.

Voyons ensemble le mécanisme du galop, cette connaissance est indispensable pour parvenir à sentir sur quel pied votre cheval galope. Sans regarder ses épaules et sans ainsi perturber son équilibre.

Le mécanisme du galop

Le galop est une allure dissymétrique sautée à trois temps (et un temps de suspension).

Pour une foulée de galop à droite voici comment chaque pied est posé :

1er temps : poser du postérieur gauche

2e temps : poser du diagonal gauche (antérieur gauche et postérieur droit)

3e temps : poser de l’antérieur droit

4e temps : suspension (aucun pieds au sol)

Il existe 3 manières de demander un départ au galop, voyons ensemble de la plus « simple » à la plus « technique ».

Le départ au galop par perte de équilibre

Voici le départ au galop le plus simple d’un point de vue technique. Utilisé par les cavaliers débutants ou éventuellement les jeunes chevaux (quoique controversé mais ce n’est pas le sujet ici).

Pour ce faire vous devez allonger le trot, vous pouvez vous servir un virage afin de déséquilibrer votre cheval. Vos jambes agissent pour faire « tomber » votre cheval dans le galop. D’où son nom : départ au galop par perte d’équilibre.

Le départ au galop par rupture d’équilibre

Cette fois on ne cherche plus à faire perdre l’équilibre à votre cheval pour qu’il prenne le galop. Toujours au trot, vous ne laissez pas votre cheval accélérer.

Soutenez votre poignet externe pour libérer et alléger l’épaule du même côté. Votre jambe extérieure recule pour pousser les hanches vers l’intérieur afin de favoriser l’engagement du postérieur extérieur. Pour finir faites une action de jambe intérieure, à la sangle.

Ainsi vous rompez l’équilibre de votre cheval et provoquez le départ au galop.

Le départ au galop par prise d’équilibre

Enfin voici le départ au galop tel qu’il est recherché en équitation. Il permet de demander le départ au galop du pas, à un endroit précis. Utilisé par les cavaliers expérimentés et sur des chevaux déjà dressés. Toutes vos aides doivent être correctement utilisées.

Pour obtenir un départ franc et précis, vous devez avoir un cheval tonique et équilibré. Toute sa ligne du dessus doit être en place de manière à obtenir un contact linéaire sans accros, et un cheval disponible.

Voici un article de blog qui pourrait vous intéresser : Comment muscler le dos de mon cheval ?

La préparation du départ est la condition sine qua non pour que la transition soit fluide, franche et énergique.

Les aides du départ au galop par prise d’équilibre :

Rêne intérieure d’ouverture ou d’appui pour alléger l’épaule interne.

Jambe extérieure isolée, derrière la sangle pour rentrer les hanches de votre cheval, afin de provoquer l’engagement du postérieur externe. Cette condition vous assurera de partir sur le bon pied.

Rêne externe régulatrice qui résiste afin de contenir l’épaule extérieure.

Et pour finir jambe intérieure à la sangle afin de déclencher la transition. Elle est aussi appelée jade d’impulsion.

Vous devez impérativement garder le dos droit afin que votre centre de gravité ne vienne pas gêner votre cheval. Votre cheval doit garder une rectitude, l’objectif est de partir au galop avec un cheval droit. Vos aides restent inchangées pendant toute la période de repos, votre jambe d’impulsion entretient l’activité de votre cheval. Votre rêne régulatrice tient l’épaule externe pour que votre cheval reste droit et ne dérape pas vers l’extérieur. Votre rêne intérieure conserve un contact moelleux.

10 exercices de CSO

La détente sur le plat en vue des sauts d’obstacles

Peu importe la discipline que vous pratiquez chaque séance d’équitation se déroule en 3 temps distincts : la détente, le travail et la récupération.

La détente vous met en condition, vous et votre cheval, pour préparer le travail, le temps de l’apprentissage et du perfectionnement, pour terminer par un retour au calme avec des assouplissements

La détente de votre cheval pour les sauts d’obstacles

L’échauffement est indispensable comme dans n’importe quel sport et en équitation on l’appelle « détente ». Elle permet aux chevaux, souvent immobiles au box, de réveiller et d’échauffer chacun de leurs muscles.

C’est une vraie préparation physique aux efforts suivants. À l’obstacle la détente s’effectue sur le plat et sur de petits sauts d’obstacles.

Par où commencer ?

Pour démarrer votre détente, commencez par mettre votre cheval en avant, l’impulsion est la base de l’équitation alors focalisez-vous dessus. D’abord au pas, puis au trot. Une fois bien échauffé vous pouvez travailler les transitions simples dans un premier temps (arrêt-pas, pas-trot, trot-pas, pas-arrêt) puis des transitions plus complexes (arrêt-trot, trot-arrêts).

Les transitions sont idéales pour mettre votre cheval au travail, vous vous assurez d’avoir une bonne réponse à vos aides et en même temps vous permettez à votre cheval d’améliorer sa souplesse et son équilibre.

Et après ?

Les changements de direction et les cercles sont aussi un excellent moyen de détendre votre cheval. Ils améliorent sa réactivité et son attention et participent à son assouplissement général. Commencez sur de grands cercles au pas, au trot puis au galop, vous pourrez ensuite raccourcir le cercle tout en veillant à garde votre cheval souple.

Une bonne détente dure environ 20 minutes, les difficultés et l’intensité doivent être progressives et ce n’est pas le moment d’aborder de nouvelles notions. Vous devez vous concentrer sur le fait de faire qu’un avec votre cheval, de travailler avec lui et non pas contre lui et le préparer physiquement aux exercices du jour.

Votre échauffement

Pour ne faire qu’un avec votre cheval vous devez, vous aussi, être dans les meilleures conditions physiques possibles.

Vous pouvez faire votre échauffement à cheval ou à pied avant de monter. Au pas vous pouvez déchausser vos étriers pour laisser vos jambes retomber relâchées. Commencez par quelques flexions de chevilles, puis par faire des va-et-vient avec vos jambes en faisant attention de ne pas toucher les flancs de votre cheval. Quelques montées de genoux vous permettront d’échauffer complètement vos jambes. Vous pouvez donc remettre vos étriers pour vous concentrer à l’échauffement du haut de votre corps.

Ensuite

Faites, pour commencer des flexions de buste, bras tendu tournez-vous tantôt à droite, tantôt à gauche en gardant les épaules bien horizontales. Maintenant penchez la tête de chaque côté pour échauffer votre cou, de droite à gauche et d’avant en arrière. Poursuivez avec des rotations de bras, vers l’avant et vers l’arrière.

Pour le reste, les changements de position (3 points, 2 points et 2 points et demi) aux trois allures termineront de bien vous échauffer.

Les barres au sol

En général les dispositifs de barres au sol sont composés de 3 à 6 barres. L’intervalle entre chaque barre doit être régulier pour ne pas perturber votre cheval.

Je vous propose notre article de blog : 5 exercices de barres au sol 

Bénéfices pour votre cheval

Les barres au sol vont améliorer l’amplitude, la cadence et la régularité de votre cheval. Sa propulsion et sa souplesse sont aussi sollicitése.

Bénéfices pour vous

En laissant votre cheval fonctionner sur les barres au sol, vous pouvez vous recentrer sur votre position, votre équilibre et votre souplesse.

J’espère avoir été claire et précise dans cet article, si vous n’avez pas encore vu la première partie vous pouvez la retrouver ici : préparation aux sauts d’obstacles et pour découvrir la 3e partie de ce thème c’est ici : À l’obstacle : préparer et performer en concours de saut d’obstacles (à venir)